Un dôme noir recouvre le ciel de Tokyo. Créé par Stigma, son but ne peut qu’être funeste. Un groupe de héros a réussi à pénétrer le dôme, tandis que d’autres tentent de percer les secrets de ce phénomène de l’extérieur.
À l’intérieur du dôme, Shy et Lady Black, héroïnes du Japon et de la Suisse, doivent affronter les flèches de l’amour, bien plus redoutables que leur nom ne le suggère. Pour leur alliée, Ai Tennôji, experte en arts martiaux, le temps est venu d’affronter sa sœur. Cette dernière a été recrutée par l’équipe d’Amalarilk et a pris le nom d’Abysse. De son côté, Mian, héros de la Chine, est aux prises avec Furax, qu’il tente d’endormir. Cela a des effets plutôt inattendus.
À l’extérieur du dôme, Stardust, héros du Royaume-Uni, se mesure à Stigma lui-même. Mais le chef d’Amalarilk n’est pas seul. Vade Retro est avec lui, et filme le combat de manière à instiller la frayeur au sein de la population.
Ce tome 7 de la série Shy est riche en rebondissements. On retrouve des combats de tous les côtés et à toutes les sauces. Une bonne partie des héros comme des antagonistes de la série est sur le front. Autant dire qu’on ne s’ennuie pas du tout dans ce volume.
Les scènes d’action sont bien sûr spectaculaires, chaque personnage utilisant ses facultés spéciales à bon – ou à mauvais – escient. Les retournements de situation sont nombreux : on croit un héros sorti d’affaire… mais non, on croit tel autre sur le point de succomber mais peut-être a-t-il une autre corde à son arc. Le suspense et le bon usage des super-pouvoirs des personnages ne sont en outre par les seuls points positifs de ces scènes d’action. Elles comportent comme toujours des dialogues aux répliques percutantes, qui permettent de creuser la psychologie des personnages et de renforcer l’enjeu des combats.
Les dessins sont aussi finement travaillés, à la fois clairs et esthétiques, laissant la part belle à toute une gamme d’émotion, de l’horreur à la tristesse, en passant par l’amour ou la douleur.
Outre les scènes d’action, les retrouvailles d’Ai Tennôji et de sa sœur, Abysse, donnent lieu à quelques flashbacks. Les dessins prennent alors un tour plus contemplatif, presque poétiques, mais non dépourvus d’une certaine violence.
Enfin, les scènes entre Mian et Furax, bien qu’elles relèvent aussi de l’affrontement, prennent une tournure plus humoristique qui apporte un vent de légèreté à un volume autrement lourd d’enjeux. Ce sont aussi ces pointes d’humour là où on ne s’y attend pas qui font le sel de cette série.
En résumé, action sanglante et trépidante, discours mordants, souvenirs doux amers et humours absurdes sont au rendez-vous. On est happé par l’ouvrage et on se prend à le dévorer d’un bout à l’autre.