A Venise, en 1740, le carnaval bat son plein. La foule masquée et costumée envahit les rues de la cité pour profiter de la fête qui va durer plusieurs semaines. C’est au cœur de la liesse festive qu’un premier crime est commis. Un Cupidon qui déambulait décoche une flèche sur un ours, le tuant sur le coup, avant de disparaître dans la foule.
Le meurtre soulève plusieurs questions et Flavio Foscarini, avec sa femme Assin et son ami Gasparo Gozzi, s’y intéresse de très près. En effet, qui aurait eu intérêt à tuer le chef de la Quarantia criminale ? Quand d’autres crimes sont commis, toujours au cœur de la Cité, souvent en plein jour, les questions se multiplient. Qui s’attaquent aux gens bien placés de la Cité ? Pourquoi ces assassinats ?
Au fil de leur enquête, les trois amis vont plonger dans toutes les strates de la population vénitienne, des hauts fonctionnaires aux modestes dentellières, afin de découvrir quelle machination et quelle société secrète tire les ficelles de ces meurtres.
La vestale de Venise est la première enquête de Flavio dans une Venise déclinante. L’auteur nous fait découvrir la ville et ses différents quartiers où leurs pas les mènent tout au long de l’enquête. Les descriptions sont très vivantes et colorées, ce qui donne un très belle touche d’authenticité aux descriptions. On sent tout l’amour de l’auteur pour la cité des Doges, et il arrive à nous le transmettre via l’évocation des fêtes, mais aussi des estaminets, des casinos et des différents quartiers de Venise.
L’enquête, même si elle est très convenue, est intéressante à suivre ; tout comme les enquêteurs, on se demande vite pourquoi ce sont ces hommes-là en particulier qui sont visés, et quand l’explication survient elle se révèle étonnamment moderne.
C’est donc un bon roman d’enquête historique que je conseille à tous les amateurs du genre.
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