Les Chroniques de l'Imaginaire

La loi du sanctuaire - Bouchet, Elodie

Elyne, une jeune femme de vingt ans, est destinée à devenir une oracle au sein du sanctuaire. Elle ne semble pas encore avoir développé ses pouvoir d’oracle, mais personne ne le lui reproche, car les pouvoirs se manifestent souvent au milieu de la vingtaine des rares élues.

Le sanctuaire est une vénérable institution qui vend les prophéties de ses oracles aux puissants de tous les horizons, sans distinction. Il suffit d’avoir une bourse bien pleine pour pouvoir en profiter.

Darel, un jeune mage, héritier d’un duc, est envoyé par son souverain afin d’obtenir l’une de ces prophéties. En effet, son pays est en guerre, et le roi veut savoir si les prochains affrontements seront favorables, ou s’il y a un risque de défaite. Le jeune homme ayant déjà commis une erreur d’appréciation par le passé doit absolument réussir cette mission pour se racheter aux yeux de la cour.

Après une nuit passée à regarder les étoiles avec sa meilleure amie, Elyne se rend compte que ses pouvoirs sont déjà développés et qu’elle a été manipulé depuis de longues années par le sanctuaire, mais aussi que le sanctuaire ne délivre pas les prédictions exactes que les oracles formulent au cours de leurs transes. Elle décide donc de disparaître pour se mettre à l’abri, et réussit à s’enfuir, avec l’aide inopinée de plusieurs dragons. Elle rejoint le campement de Darel qu’elle va réussir à convaincre de sa bonne foi, mais elle doit aussi prouver au souverain que ce qu’elle raconte est vrai, tout en échappant au courroux du sanctuaire.

Une trame classique pour un opus de fantasy. On y trouve des mages, des armées, des oracles, des dragons, des trahisons et des mystères. Le cocktail habituel qui donne une histoire assez linéaire à suivre mais plutôt sympathique dans l’ensemble.

Mon gros regret est que, personnellement, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages, à part Sara, le serpent. Je trouve Elyne et Darel trop lisses et neutres, avec un côté Marie Sue pour Elyne. Oh, pas un côté trop important, mais cela m’a gênée au cours de ma lecture. Avec le recul, il y a un peu le même problème avec Aklune, la fille du roi, mais moins prononcé étant donné qu’elle n’est pas le personnage principal de l’histoire.

Il manque aussi à mon goût de sentiments. Là encore tout est trop lisse, sauf entre Darel et Sara, où on ressent vraiment l’attachement entre l’humain et son familier.

Mais l’ensemble reste agréable à lire et ravira sans doute le public visé.