Jacques Pradel nous livre dans ce recueil d’affaires criminelles vingt-six histoires qui l’ont particulièrement touché au cours de sa carrière. Ce ne sont pas forcément des histoires contemporaines, certaines remontant à plus d’un siècle, mais toutes ont en commun un côté dramatique où « la réalité dépasse la fiction ».
Je ne vais pas faire un résumé de chacune des affaires, la plupart sont racontées en quelques pages et les résumer ne serait pas très judicieux, d’autant plus qu’elles sont très bien racontées par l’auteur. Vous trouverez dans ce livre cinq grandes thématiques :
- A la une nous présente des affaires qui ont fait les beaux jours de certains journaux, de l’affaire du curé d’Uruffe en passant par le Japonais cannibale mais aussi la tentative d’assassinat de Jean-Paul II.
- Points d’interrogation sont les affaires sans réelle résolution. Le pain maudit de Pont Saint Esprit ou la femme sans tête de Miomo sont des enquêtes qui n’ont jamais abouti, et dont les criminels n’ont jamais été inquiétés par la justice.
- Crimes sans frontière nous emmène aux Etats-Unis mais aussi à Londres où certains espions utilisent des parapluies pour injecter du poison à des opposants. On y trouve aussi le premier hold-up aérien de l’histoire dont l’auteur n’a jamais été retrouvé.
- Dans les annales du crime on remonte le temps, jusqu’en 1387, avec le barbier de la rue des Marmousets à Paris qui a inspiré Sweeney Todd, mais aussi avec le vol de la Joconde qui a disparu pendant plus de deux ans et l’auberge rouge qui a fait couler beaucoup d’encre.
- Pour terminer, Liaisons Fatales nous rapporte des meurtres commis « par amour ». De la maîtresse bafouée à la jeune fille fan du film « Tueurs nés », on y découvre quelques affaires moins médiatisées mais tout aussi glaçantes que le reste du lu livre.
C’est un exercice difficile de résumer en quelques pages des affaires complexes dont les enquêtes ont duré de plusieurs mois à plusieurs années ou décennies. Mais Jacques Pradel s’en sort très bien, et chacune des histoires est intéressantes à lire, présentant parfois un nouvel éclairage moins médiatisé sur certaines affaires (comme l’inceste dans le cas de Violette Niozère).
Moi qui suis assez cliente des comptes rendus sur les affaires criminelles, j’en ai découvert quelques-unes dont je n’avais jamais entendu parler, et c’est ce que j’ai trouvé intéressant dans ce livre. Loin de se contenter des affaires les plus médiatisées, l’auteur nous livre là quelques récits plus confidentiels mais tout aussi palpitants que les grands procès connus et qui ont déjà fait l’objet de livres, articles et parutions diverses.