C'est toujours à Hornblower que l'on confie les tâches délicates, et la dernière en date l'est, assurément : il s'agit d'arrêter les mutins du brick Flame, tout en les empêchant de livrer le bâtiment aux Français. Hornblower part en tant que passager sur le "sister-ship" du Flame, le Porta-Caeli. Tout en menant à bien sa mission, il reste attentif à ce qui se passe sur le théâtre plus large de la guerre, et il est heureux de découvrir que l'Empereur s'essouffle, après le désastre russe. Aussi va-t'il accepter l'offre des édiles du Havre d'occuper la ville, afin d'offrir aux royalistes une tête de pont dans leur reconquête du pouvoir en France.
Alors que Barbara part servir son pays au Congrès de Vienne, en y tenant la maison de son frère Lord Wellesley, Hornblower s'ennuie mortellement tout seul avec Richard à Smallbridge. Il décide donc de retourner en France afin d'y rendre visite aux de Graçay, qu'il a brièvement revus lors de son séjour à Paris au moment de l'abdication de Napoléon.
Voici un autre tome pauvre en scènes maritimes, et autant le précédent m'avait paru suffisamment passionnant pour que je n'en veuille pas à l'auteur pour ce manque, autant celui-ci m'a déçue. Il est constitué de deux parties très différentes, et qui s'articulent de façon si artificielle, qu'il semble qu'on ait affaire à deux histoires séparées. J'ai assez aimé le début, avec ce jeu du chat et de la souris entre Hornblower et les mutins, et l'aventure maritime qu'il comporte.
En revanche, si j'ai apprécié de revoir des personnages secondaires intéressants, perdus de vue depuis le troisième tome des aventures du marin anglais, la seconde moitié du roman m'a paru poussive, manquant de scènes d'action, et la fin est précipitée au point de sembler bâclée.
Pour moi, donc, une déception que ce dernier tome des aventures du Capitaine Hornblower, peut-être d'autant plus grande que j'avais beaucoup aimé le précédent.