C'est la stupeur, pour les habitants d'une petite ville du Japon, en découvrant les informations télévisées : on vient de retrouver la main de Mako Igarashi, une élève du lycée de la ville, et il y a fort à parier que la jeune étudiante est morte. La découverte du reste de son corps s'annonce être une tâche bien complexe...
La nouvelle est un choc pour beaucoup, dont la mère de Mizuki Aikawa, une élève qui fréquente le même lycée que Mako Aragashi... Mais si la dame qui essaie de garder sa fille dans le droit chemin pense avoir eu sa dose de frayeur dans sa journée, elle se trompe, et lourdement : sa fille, Mizuki Aikawa, se rend tranquillement au commissariat local, pour y faire des aveux ; elle dit avoir tué Mako, l'avoir démembrée, et avoir enterré son corps non loin d'un lac...
Alors que les aveux se révèlent exacts, la jeune fille est aussitôt emprisonnée. Un avocat commis d'office lui est attribué, et Aikawa se met à raconter son histoire, qui commence par une amitié pourtant solide entre elle et Mako Igarashi, la victime... Cette dernière n'avait plus de parent, et vivait chez son oncle, le propriétaire d'un petit restaurant de ramens. Un oncle franchement pervers, qui a tenté de violer Mizuki, un soir où elle rendait visite à Mako.
Un élément déclencheur qui sera le centre d'une histoire complexe, et loin d'être simple à comprendre, pour les enquêteurs et les avocats de Mizuki... C'est l'auteur Non qui est ici à la fois au scénario et au dessin d'un premier tome franchement réussi. On est dans un thriller très sombre, à l'ambiance glauque parfaitement retranscrite, et aux personnages principaux franchement inquiétants.
La narration, faisant appel à un grand nombre de flashbacks, est elle aussi maîtrisée de bout en bout. On se retrouve pris dans cette ambiance, et tourner les pages est un plaisir malsain à peine dissimulé, mais tellement bon ! Ce premier tome d'Adabana est une réussite, qui marque le début d'une série sombre à souhait : vivement la suite !