Les Chroniques de l'Imaginaire

Un long voyage - Duvivier, Claire

Liesse n’est qu’un enfant quand il est vendu comme esclave par sa mère qui n’a pas les moyens d’élever quatre enfants. L’esclavage est interdit, mais il est tout de même acheté par un homme et il va le suivre au gré de ses affectations sur les îles de l’empire.

On va donc suivre Liesse tout au long de sa vie. De petit garçon courant dans les rues au secrétaire particulier de la représentante de l’empire, Malvine Zélina de Félarasie, Liesse va nous raconter sa vie, ses amours, et sa dévotion pour celle qui lui fait confiance et ce qu’il va faire pour l’aider, comme cacher sa longue disparition lors d’une prise de poste ou s’occuper de son chien. Loyal, le jeune homme sera un second dévoué à la jeune femme.

Pour être honnête, je n’ai pas été très emballée par ce livre. J’ai mis très longtemps à entrer dedans, la première partie est longue, et les promesses du genre « vous le verrez plus tard » m’ont très vite agacée. Je comprends la trame du récit, qui est justement une sorte de journal qui est écrit pour être lu par une tierce personne, mais je n’ai pas accroché. Surtout quand les évènements promis ne tiennent qu’en quelques lignes, voire quelques mots, cela se révèle un peu frustrant.

Liesse se révèle être un homme plutôt lisse et très banal sans histoire extraordinaire ou coup d’éclat. Pas du tout un héros, et on comprend qu’il n’est là que pour raconter ce qu’il sait de Malvine. Malvine, quant à elle, est quelqu’un d’intelligent et de dévoué à sa tâche. Quand on apprend, dans le dernier tiers du livre, ce qu’il lui est arrivé lors de sa disparition, ça ne change pas vraiment grand-chose à l’histoire. On comprend juste quelques-unes de ses réactions et c’est à peu près tout.

On comprend aussi le pourquoi des « envahisseurs », mais cela reste tout de même un peu confus sur la globalité de l’histoire.

Même si la langue est jolie et plutôt bien maîtrisée, je trouve qu’il manque quelque chose à ce livre. Peut être se révèle-t-il trop académique dans sa forme (les récits de fantasy aiment les histoires sous forme de journaux/confessions), ou alors manque-t-il de vrais rebondissements, toujours est-il que je n’ai pas été emportée par l’histoire et que les personnages m’ont laissé quasiment indifférente, alors que Malvine a clairement un potentiel intéressant à exploiter.