Les Chroniques de l'Imaginaire

Hollywood Monsters - Faye, Estelle & Legeron, Fabien

Malachi est accessoiriste à Hollywood au début des années 30. Alors qu’il travaille sur le tournage du Nécromant, une malédiction semble planner sur le plateau. Plusieurs personnes sont retrouvées figées dans des postures improbables. Figées mais encore vivantes, ce qui alourdit le mystère autour d’elle.

L’angoisse monte sur le plateau. Qui sera la prochaine victime ? Qui transforme les gens en zombies ? Dans quel but ? Aidé par Doris Chamberlain, la jeune actrice et star du film, Malachi va enquêter sur cet étrange phénomène.

A travers un Los Angeles qui peine à se remettre de la crise de 1928 mais dont le nom Hollywoodland domine la vallée, les deux adolescents vont enquêter et découvrir que la magie vaudou existe. Ils vont aussi découvrir que Féodor Varazlo, la vedette du film, ne semble pas étranger à ce qui se passe dans les coulisses.

Hollywood Monsters reprend les codes des productions d’horreur d’Hollywood. Des monstres, de la fumée, des effets spéciaux, les débuts du cinéma parlant, le tout réuni dans une enquête très rapide menée par deux adolescents très débrouillards.

L’écriture est plutôt efficace et parfaite pour le lectorat visé. Pour ma part, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages que j’ai trouvés un peu trop lisses et prévisibles. Tout comme j’ai regretté la rapidité du combat final qui m’a laissé un goût de trop peu. Avec le recul, je me rends compte qu’à aucun moment durant toute l’histoire je n’ai craint pour la vie des héros, ce qui est quand même un comble pour un récit censé inspirer la terreur.

Ce roman plaira sans doute aux jeunes adolescents et leur fera découvrir un peu les coulisses des plateaux de cinéma de l’époque ainsi que le vocabulaire utilisé dans le milieu cinématographique grâce à un glossaire en fin d'ouvrage.

On notera cependant quelques incohérences mineures dans le récit, en particulier l’emploi d’un interphone chez Vivien (qui se transforme en sonnette quelques pages plus loin), puis chez Féodor. Sachant que les interphones n’ont été commercialisés qu’au début des années 50, le roman anticipe un peu trop le futur même en annonçant que c’est un « raffinement moderne ».