Kanade et ses amis de l'école du Royal Ballet sont très occupées par les répétitions du spectacle Casse-Noisette. Pour ces jeunes danseuses, c'est une chance exceptionnelle de pouvoir ainsi participer à un spectacle sur la scène du Royal Opera, au côtés de solistes réputés ! C'est pourquoi Kanade se donne à fond, même si elle n'interprète qu'une souris affublée d'un masque peu pratique.
Pas question de négliger pour autant la chorégraphie créée par Keira, une des quatre en lice pour le concours de chorégraphie de l'école. La pièce imaginée par Keira a une histoire simple, mais qui met bien en avant les talents de ses interprètes, et son intensité séduit les juges. Mais le concours n'est pas encore gagné...
Kanade est décidément bien occupée dans ce tome ! Au point qu'elle a même du mal à caser les cours particuliers que lui propose Abigail Nicols... La jeune danseuse est passionnée et son enthousiaste est communicatif. Elle aime danser et partager sa passion, mais garde pour le moment une certaine naïveté, négligeant le fait que c'est un milieu où la concurrence est rude. C'est une notion qu'elle-même, qui adore autant danser que voir les autres le faire, a du mal à appréhender, mais elle y sera probablement contrainte. Car comment continuer ses études en Angleterre sans bourse, et comment obtenir une bourse sans être brillante et se faire remarquer ?
Autre sujet abordé : comment danser un personnage dans lequel on ne se retrouve pas ? C'est la question que se pose Sakura, qui doit interpréter le rôle de Cendrillon alors qu'elle a toujours méprisé ce personnage qui se laisse passivement malmener par la vie. Ses doutes la freinent au point d'alerter son entourage, elle traverse une mauvaise passe.
Comme toujours, à travers de petits épisodes de la vie des apprenties danseuses, on découvre la richesse infinie du monde de la danse classique. Chaque scène nous apporte quelque chose, nous fait toucher du doigt toute la finesse de cet art, c'est passionnant.
Seul petit bémol pour moi : j'ai vraiment du mal à m'y retrouver parmi les personnages, qui sont très nombreux. Ce tome s'intéresse presque seulement à Kanade à Londres, et pourtant même là il y a de nombreux personnages que je peine à resituer quand je les croise. C'est dommage car j'ai parfois l'impression de passer à côté d'une partie du récit à cause de cela.
Mais comme cela reste un vrai plaisir de parcourir ces pages magnifiquement dessinées, où les danseurs expriment à la fois leur grâce et leurs émotions, je reste en admiration devant cette série vraiment admirable, à conseiller largement.
