Trois nouveaux chapitres s’offrent aux lecteur dans ce second tome des aventures d’Arsène Lupin.
On plonge directement dans l’histoire de France avec Le collier de la Reine. L’histoire est plutôt connue, Louis XV commande un collier pour Mme Du Barry mais il décède avant de l’avoir payé et de pouvoir l’offrir à sa favorite. Les joailliers proposent alors le collier à Marie-Antoinette qui refuse de l’acheter. C’est alors que Jeanne de Valois, aidée de son époux Nicolas de la Motte, manigance une escroquerie phénoménale. Elle va réussir à acheter le bijou en se faisant passer pour une amie intime de Marie-Antoinette. C’est alors que débute l’affaire du collier de la reine.
Paris, vers 1880. Le comte et la comtesse de Dreux-Soubise rentrent d’une soirée mondaine où la comtesse portait le collier de la reine. Ce ne sont plus les pierres originelles, mais le collier fait toujours son petit effet lors de ces soirées et le comte range soigneusement l’objet dans le cabinet attenant à leur chambre. Mais au matin, le collier a disparu. Commence alors une enquête qui va durer plusieurs mois sans être résolue.
Comment le voleur a-t-il pu entrer dans cette pièce fermée, où les deux seules issues sont la porte qui donne sur la chambre, et une fenêtre bloquée par une immense armoire ? Ce n’est que des années plus tard que le mystère sera résolu, et où on apprendra que le vol du collier fut le premier vol d’Arsène Lupin alors âgé de six ans.
Le sept de cœur nous emmène un peu plus tard, en 1900, et on apprend que Lupin a désormais un historiographe qui, comme Watson pour Holmes, couche sur le papier les fabuleuses aventures de son ami. Mais contrairement à Watson, il n’y participe pas, se contentant de raconter ce que Lupin lui dévoile de ses affaires. C’est une affaire de vol de documents, presque de secret d’état, couplé à des lettres intimes qui ne doivent pas être dévoilées.
Le coffre-fort de Mme Imbert est aussi un des premiers vols de Lupin, mais un vol qui ne s’est pas passé comme il le souhaitait. Il se fait embaucher comme secrétaire particulier du couple Imbert afin de dérober les actions et les obligations qui font la fortune de la famille. Mais pour une fois, c’est lui qui se fait rouler…
Ce second tome d’Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur nous présente des aventures plus anciennes du gentleman-cambrioleur. Les deux premiers chapitres sont d’une taille assez conséquentes, et le troisième beaucoup plus court. Il a pour particularité de nous montrer un Lupin jeune qui commet une erreur de jugement et ne gagne pas d’argent dans sa tentative de vol.
Toujours fidèle aux nouvelles originales, l’auteur nous donne quelques clés entre chaque chapitre pour comprendre parfois un détail, ou nous expliquer comment il voit la psychologie de Lupin.
L’adaptation est toujours une réussite et, même si Lupin n’est pas toujours aux premières loges, on sait que c’est lui qui tire les ficelles dans l’ombre afin d’amener ses victimes là où il le veut. Un vrai plaisir de lecture, d’autant plus que les dessins sont très soignés.