Après l'été vient l'automne. Pour Eva, c'est la rentrée en BTS au lycée agricole. Elle essaie de mettre de côté sa nature animale, mais celle-ci ne se laisse pas oublier et cela la démange de se transformer en biche. Il faut cependant faire attention car cette nouvelle saison est également celle de l'ouverture de la chasse, et le cerf est un gibier convoité des chasseurs !
L'automne est également la saison des grandes fêtes élaphes, où les clans se retrouvent. C'est normalement un moment de joie, assombri pour Eva par la menace qui pèse sur Brendan : le Conseil des Elaphes ne reconnait pas son rôle de Grand Protecteur de l'Elaphe Blanc, à cause d'une malédiction dans sa lignée familiale ; le jeune homme se voit interdire d'approcher Eva...
Dans ce deuxième tome de la saga Cromlech, Eva oscille toujours entre ses deux natures. Au fur et à mesure qu'elle en apprend davantage sur l'histoire et la culture élaphe, elle accepte de plus en plus ce qu'elle est. Sa relation avec Brendan se consolide également, malgré leurs difficultés à se rencontrer. Quant à son ami Fred, qui connait le secret des Elaphes, il se retrouve dangereusement impliqué dans les affaires des hommes-cerfs.
Cette histoire ne manque donc pas de matière. On découvre plus de choses sur les Elaphes mais également sur le passé d'Eva et notamment la mort de sa mère, qui n'a pas pu accepter sa nature élaphe. Entre les dangers de la chasse et des incendies, et les perturbations lors des fêtes d'automne élaphes, l'action ne manque pas.
Pourtant, je n'ai malheureusement pas réussi à rentrer dans le récit. Pour moi, il y a quelque chose de bancal, dans le rythme, dans les péripéties... Dans le monde humain, Eva fait de nouvelles rencontres au lycée, mais les personnages une fois brossés dans leurs grandes lignes disparaissent de l'équation, ne réapparaissant plus guère. Même François Carias, avec son rôle de méchant, disparait du récit un peu trop facilement et abruptement, me semble-t-il. Il y a des moments intenses mais aussi beaucoup de passages où on s'ennuie un peu, comme lors de la description des fêtes élaphes.
A nouveau, je note quelques fautes non corrigées, avec par exemple des confusions récurrentes entre infinitifs et participes passés, ou autres erreurs concernant des homophones. Pas beaucoup, mais trop régulières pour passer au travers quand on n'est déjà pas très pris par l'histoire.
Si vous avez aimé le tome 1, continuez avec le tome 2. Si vous n'étiez déjà pas tout à fait convaincu, ce n'est pas ce tome-ci qui vous fera changer d'avis.
