L'enquête de Mister Mammoth avance, et plutôt à grandes enjambées... Et il se trouve que la photo que Will lui a donnée n'est pas du tout récente. Clairement, Will ment, et il est probable qu'il n'y ait jamais eu de Mr X qui le fasse chanter avant son départ à la retraite.
Et c'est en se rendant chez une voyante que Mammoth réussit à retrouver quelques souvenirs. Quelques questions bien senties, et voilà que les terribles cicatrices qui lézardent l'avant-bras du détective trouvent soudainement un sens. Un petit flashback vers l'enfance de Mammoth lui rappelle un vieil homme, qui lui injectait des médicaments, ou autre chose, dans le corps... D'autres flashbacks, tout aussi troublants, viendront...
L'enquête se poursuit, et elle va conduire Mammoth vers The Perfect Frame, une île étrange et désertique, où il retrouve un bâtiment qu'il a connu. C'est Will que Mammoth va retrouver en ces lieux, pour une confrontation aussi finale qu'inattendue.
Ce second tome de Mister Mammoth, qui paraît toujours chez Futuropolis, clôt un diptyque qui est la première collaboration entre Matt Kindt, scénariste américain, et Jean-Denis Pendanx, dessinateur français de renom. Les deux artistes sont bien connus de la maison Futuropolis, et il n'auront eu de cesse de s'impressionner l'un l'autre, durant la réalisation de cette série.
Mister Mammoth est ainsi un polar dur, poisseux, carrément glauque par moment. Mammoth évolue dans une ville qui n'a rien à envier à Gotham City, ou à Hell's Kitchen, au choix. Graphiquement, ce second tome est le digne successeur du premier : les planches sont magnifiques, avec une crasse parfaitement retranscrite quand cela est nécessaire.
Bien entendu, on perce bien des secrets dans ce second tome, et on retiendra surtout une très belle prouesse graphique, et un récit maîtrisé et au rebondissement inattendu et fort bien trouvé. Vivement la prochaine collaboration de ces deux-là !