Les Chroniques de l'Imaginaire

Malicia intouchable - Kwitney, Alisa

Anna Maria travaille comme serveuse pour gagner sa vie. Elle a plaqué le lycée plusieurs mois auparavant mais elle espère mettre assez d’argent de côté pour pouvoir aller à l’université de Tulane. Elle vit seule, et la seule famille qu'il lui reste, c’est sa tante Carrie, une bigote qui ne lui rend visite que pour lui faire la morale et essayer de la mettre dans ce qu’elle pense être le droit chemin.

Un jour alors qu’elle est de service, elle sauve la vie d’un jeune homme, Rémy, qu’elle accueille chez elle le temps qu’il se remette de ses blessures. C’est lui qui va comprendre en premier qu’Anna Maria possède des pouvoirs et que la jeune femme est une mutante. Elle comprend alors que c’est elle qui a failli tuer son petit ami lors de leur premier baiser en lui volant sa force vitale.

Pour elle, ses pouvoirs sont terrifiants, d’autant plus qu’elle ne sait pas du tout les utiliser, et qu’ils s’avèrent très puissant. En effet, elle peut littéralement voler le pouvoir de n’importe quel mutant, rien qu’en touchant leur peau.

Heureusement pour elle, elle fait la connaissance de deux femmes qui cherchent des jeunes gens aux pouvoirs très spéciaux et qui lui assurent qu’elles peuvent l’aider à se maîtriser. Bien que méfiante, Anna Maria accepte leur proposition. Alors qu’elle rentre chez elle pour annoncer la nouvelle à Rémy et lui annoncer qu’il va devoir partir, les deux jeunes gens se font enlever par une mystérieuse organisation.

Bon, pour être franche, ce n’est pas le roman du siècle. Dans l’ensemble il se révèle plutôt sympa, mais pas original pour deux sous. On fait très vite connaissance avec Anna Maria, qui prendra pour nom de mutante Malicia, et on comprend très vite que ses pouvoirs naissant vont lui apporter pas mal d’ennuis. Rien de nouveau à l’horizon pour les fans de Marvel ou de mutants. Mais une histoire sur la découverte des supers pouvoirs de Malicia et des débuts de sa relation avec Gambit.

Ce qui m’a le plus gêné dans ce volume, c’est la traduction très aléatoire de certains passages. Pour avoir comparé la version originale avec la version française — oui, ça m’a gênée au point d’aller vérifier comment étaient tournées certaines phrases ou expressions employées —, le résultat est parfois très moyen. Et c’est dommage, parce que le lecteur n’est pas censé s’en rendre compte quand il y a une adaptation.
Je ne vais pas détailler mais par exemple le « Oh, bon sang de bonsoir » m’a carrément sorti de l’histoire tellement cette expression surannée ne colle pas du tout avec le ton du livre qui se veut jeune et actuel (après tout, la plateforme Netflix est carrément citée). Bref, plusieurs passages m’ont fait cet effet, et j’ai trouvé ça dommage.

Mais ce roman reste une porte d’entrée intéressante pour découvrir Malicia, même s’il prend beaucoup de libertés par rapport aux comics. A conseiller aux fans ou aux adolescents qui veulent tenter l’aventure des mutants !