XIXe siècle. La mère d'Emily Arderen, impliquée dans les activités d'un gang, a été assassinée et la petite fille a du fuir à New York. Désormais adulte, elle est bien décidée à revenir à Londres pour lever le mystère de la disparition de sa mère et punir les coupables. Décidée, elle arrive à se faire embaucher à Scotland Yard comme assistante de l'inspecteur Hawkins, un détective bougon mais efficace.
Bien évidemment, les débuts sont difficiles : au Yard, tout le monde prend de haut cette donzelle qui veut faire un travail d'homme, et en premier lieu son propre supérieur, Hawkins, qui l'emploie principalement aux tâches ménagères et refuse d'écouter ses suggestions. La chance sourit cependant à Emily quand l'enquête en cours s'oriente enfin vers le gang des Red Arrows !
Enquête policière au cœur de Londres à l'époque victorienne, Clues propose un scénario sans surprise pour le moment, mais plutôt sympathique à suivre. Le mystère existe, que ce soit autour du passé d'Emily Arderen ou même celui de Hawkins, ou autour des activités des Red Arrows. Mais le sel de l'intrigue vient plutôt des relations délicates des deux personnages principaux : l'inspecteur a beau se comporter odieusement dès le début, et faire monter Emily sur ses grands chevaux, le ton entre eux finit par s'adoucir... Petit plus pour la mise en avant de la science forensique, dont Hawkins est un adepte féru.
Les dessins sont précis et bien lisibles, avec des personnages taillés à la serpe et des décors bien détaillés, le tout dans des tons sombres qui collent bien à l'ambiance du récit. La seule chose qui me dérange, ce sont les yeux des personnages : les iris sont trop petits, voire réduits à une tête d'épingle, le blanc est bien trop abondant, ce qui donne aux protagonistes des expressions souvent bizarres. Quelques pages de croquis en fin d'ouvrage permettent de mieux comprendre le travail de dessin, les recherches effectuées autour des personnages, c'est très chouette.
La série se conclut en quatre tomes, laissant le lecteur en plein rebondissement à la fin de ce premier volume.