La Terre a été mise en jachère pour pouvoir se ressourcer, guérir des nombreuses plaies imposées par les humains. Les humains ont tous (ou presque) été évacués sur d'autres planètes, grâce à une nouvelle technologie, le Connecteur Quantique (CQ).
La jachère a été confiée à l'entreprise Blue Horizon, qui doit empêcher quiconque de se rendre sur Terre, et surveiller que l'évolution de la planète se passe correctement. A bord de la Flambeuse d'Aquitaine, des contrebandiers accueillent Marcus, un historien, ainsi que deux autres "bleus" qui devraient les aider à accomplir leur mission, mission qui doit leur rapporter une grosse somme.
Mais rien ne va se passer comme prévu. Il y a un traitre à bord du vaisseau, et il va falloir l'identifier. Cela se passe en 465 après GE, GE signifiant la Grande Évacuation. Sur Terre, étrangement, le temps ne s'écoule pas à la même vitesse. Mais personne ne le sait, ni ne sait pourquoi, car Blue Horizon mène sa mission avec zèle et empêche quiconque de s'en approcher. Un voile épais entoure la planète où le temps défile beaucoup, beaucoup plus vite. Lorsqu'il s'écoule une seconde dans le vaisseau ou dans l'espace, il se passe trois jours sur la Terre. On est donc en 5 284 723 après GE.
Un enchainement d'événements va conduire Marcus et d'autres membres de l'équipage de la Flambeuse à se rendre sur Terre clandestinement. La véritable mission de Marcus est en fait de retrouver un post-humain (un descendant des humains qui ont refusé d'être évacués) qui présente des caractéristiques exceptionnelles.
Mais d'autres personnes le cherchent également. Tous vont devoir s'affronter, sur une planète où étrangement, malgré le temps écoulé, les post-humains n'ont pas réussi à évoluer techniquement et vivent toujours à l'âge de pierre.
C'est un roman intense, riche, dense, parfois un peu trop à mon goût. Il y a beaucoup de personnages, d'action, de rebondissements. Je me suis parfois un peu perdue dans tous les rouages, mais la lecture est si agréable que je l'ai poursuivie avec plaisir, jusqu'à l'explication finale qui se fait progressivement et qui montre toute l'intelligence de l'écriture.
C'est un roman réussi, mais qu'il faut lire avec concentration.C'est un beau plaidoyer pour notre planète, et une analyse très fine et juste, hélas, des comportements humains dont la cupidité n'a pas de limite.
