Auréa vient d'avoir seize ans et elle est l'une des meilleures Chasseresses de la Tour du Printemps. Grâce à l'améthyste enchâssée dans son sternum, elle est capable de puiser dans l'Elementum pour contrôler à sa guise l'air et les vents. C'est un pouvoir particulièrement utile pour lutter contre les Vyvernes et Wyrms qui menacent constamment les abords de la Tour. Ces monstres ailés sortent des failles qui se sont ouvertes un peu partout à la surface terrestre, contraignant l'humanité à se réfugier dans une poignée de tours bien défendues dont les femmes, seules capables d'user de magie, sont progressivement devenues les reines.
Auréa n'aime rien tant qu'explorer la nature aux côtés de son meilleur ami, le renard-feu Ignis. À d'autres, les conversations frivoles et amourettes niaises des jeunes filles de son âge ! Mais son destin bascule lorsque la princesse Lyssaris disparaît à la veille de son mariage avec Rozarian, l'héritier de la Tour de Givre. Afin d'éviter une crise diplomatique, le gouvernement de la Tour du Printemps décide d'envoyer une autre jeune fille à la place de Lyssaris, une jeune fille qui ressemble autant que possible à la princesse fugueuse : Auréa… Piégée à la cour de la Tour de Givre, mariée à un homme plein de rancœur et de cynisme, la Chasseresse va découvrir des choses dont elle n'avait aucune idée.
Pour ne rien arranger, la Tour des Damnés et sa nouvelle reine font preuve d'un expansionnisme aussi violent qu'inquiétant, tandis que le Dévoreur de Mondes, créature monstrueuse des mondes souterrains, s'agite de plus en plus… Les périls qui pèsent sur Auréa sont aussi nombreux que variés et elle devra déployer des trésors d'ingéniosité et de subtilité pour s'en sortir.
Une couronne de roses et de givre, premier tome de La cité des songes, est un bon petit roman de fantasy young adult. On y retrouve tous les ingrédients habituels de ce type de livre : une société construite sur les ruines d'une mystérieuse civilisation ancienne, de la magie, des compagnons animaux, des dragons, des intrigues de cour, des combats, de la romance, des méchants aux noms et coutumes exotiques (ici, ils sont japonais, allez savoir pourquoi). Et bien entendu, une jeune fille belle, intelligente et douée en guise de protagoniste, tour à tour forte tête et en proie à des incertitudes paralysantes lorsque l'intrigue le demande. Son contrepoint, le prince Rozarian, remplit quant à lui toutes les cases du bingo du love interest : sombre et tourmenté au premier abord, mais avec un passé mystérieux et un caractère foncièrement bon.
Bref, rien de foncièrement surprenant ici. Georgia Caldera maîtrise visiblement bien la recette de ce genre de roman, car sa lecture est tout de même très plaisante et vous n'aurez aucun mal à le terminer si vous n'êtes pas allergique à la fantasy young adult. Si les livres étaient de la nourriture, Une couronne de roses et de givre serait un sachet de pop corn : en termes nutritionnels, c'est un peu léger, mais le goût n'est pas déplaisant du tout et c'est très facile de le finir sans s'en rendre compte. Du moment que vous n'oubliez pas de diversifier votre alimentation, un sachet de pop corn de temps en temps, ça ne fait jamais de mal.
