Kirishima est un jeune yakuza habitué à résoudre la plupart des problèmes par la violence. Son patron souhaiterait qu'il adopte une approche un peu plus subtile et décide de lui confier sa fille Yaeka, sept ans, qui revient vivre avec lui après avoir résidé plusieurs années en compagnie de sa tante.
Kirishima comme Yaeka sont déboussolés par ce changement et vont devoir apprendre à s'entendre.
The Yakuza's Guide to babysitting est un récit « tranche de vie » à l'atmosphère décalée. Ce manga combine deux univers a priori assez différents : celui des règlements de compte sanglants d'un clan mafieux avec celui des déboires de la parentalité. Les passages à tabac y côtoient donc les parties d'un deux trois soleil. L'humour est donc omniprésent, nourri par le décalage entre ces univers.
La violence n'est en réalité que prétexte à ce comique de situation. Elle n'est pas montrée à outrance mais reste présente. L'accent est véritablement mis sur la mignonnerie de Yaeka et sur la tendresse de ses interactions avec sa famille et avec Kirishima. Certains passages sont particulièrement attendrissants. L'un d'entre eux devrait d'ailleurs tout particulièrement plaire aux amateurs de chats.
Les personnages sont bien campés et intrigants. Si des scènes nous dévoilent le passé des personnages, de nombreux mystères demeurent et donnent une raison supplémentaire de vouloir se plonger dans les tomes suivants.
Les dessins reflètent bien ce contenu. Les scènes d'action sont efficaces mais le trait se fait plus précis et soigné quand il est question de dévoiler les expressions des personnages, de nous montrer la bouille enfantine de Yaeka ou les éléments de son quotidien. Personnellement, ce déséquilibre vers la mignonnerie me va très bien !
Les lecteurs à la recherche d'une histoire touchante saupoudrée d'une once d'humour ne pourront qu'apprécier cette série.
