France, début du XXe siècle. Germaine de Gournay-Martin, jeune femme très riche et très snob, s'apprête à épouser Jacques, duc de Charmerace. Après sept années d'absence, celui-ci revient juste d'une expédition au Pôle Sud. A cette époque, les journaux ne parlent que d'un célèbre gentleman-cambrioleur, connu pour prévenir ses victimes de ses futurs larçins : Arsène Lupin. Le voleur convoite un bijou très précieux appartenant à la famille Gournay-Martin.
Ce manga est un peu particulier dans la série, puisqu'il n'est pas adapté d'un roman ou de nouvelles, mais d'une pièce de théâtre sobrement intitulée Arsène Lupin. Cette pièce a été écrite par Maurice Leblanc, assisté de Francis de Croisset, alors que son héros éponyme commençait à connaître le succès. Cette pièce est particulièrement représentative du personnage. Jouée pour la première fois en 1908, destinée à être appréciée de tous, elle s'adresse aussi bien aux amateurs de Lupin qu'à ceux qui ne le connaissent pas encore.
Audacieux, effronté, Arsène Lupin fait comme souvent preuve d'autant de malice que de ruse dans cette aventure. Connu pour son art du déguisement, il va ici l'utiliser à merveille, et à plusieurs occasions. Pour autant, s'il aime narguer ses adversaires et notamment l'inspecteur Ganimard, il lui arrive de faire des erreurs et il passe bien près de la fin de partie ! Il est aussi très humain, se laissant toucher par la belle Sonia, la servante de Germaine. Bref, un individu aux multiples facettes que l'on prend plaisir à suivre !
Les dessins sont jolis et collent parfaitement à l'ambiance. Ma fille - pourtant amatrice de mangas - n'aime pas trop les trop grands yeux des personnages, qui leur dévorent le visage. Pour ma part, c'est plutôt le gigantesque sourire régulièrement arboré par le gentleman-cambrioleur qui me dérange, cela lui donne un peu l'air d'un "malade mental" (la formule n'est pas de moi ; on dit que la vérité sort de la bouche des enfants...).
Une adaptation une fois de plus réussie.