Les Chroniques de l'Imaginaire

Quand la ville dort - Burnett, William R.

Riedenschneider vient tout juste de sortir de prison, où il a fomenté un nouveau coup. Cette fois, il vise une bijouterie et le butin est estimé à un demi-million de dollars. Mais pour réussir son coup, il ne peut pas être seul. Il s’acoquine donc avec d’autres malfrats, ceux qu’il estime apte à faire le sale boulot avec lui.

La petite bande devra suivre ses ordres, et chacun se demande ce qu’il fera quand ils seront en possession de l’argent. Dix, le tueur, aimerait retourner dans la ferme où il a grandi, tandis que Riedenschneider se voit bien refaire sa vie au Mexique. Louis ne rêve que d’être tranquille avec sa femme, alors qu'Emmerich a un besoin d’argent très pressent. Mais le monde de la nuit n’est pas un monde serein, et certains sont aux abois, et prêt à tout pour mettre la main sur le butin.

Quand la ville dort est une réédition du roman paru en France pour la première fois en 1951. C’est un classique du polar, et comme tout bon classique, la galerie de personnages est devenue presque iconique. Dix, le tueur solitaire qui fait parfois du sentiment. Sa copine Dolls, une entraineuse sur le retour, qui ne sait pas de quoi demain sera fait. Gus, le bossu, qui a une belle âme, autant de personnages qui errent dans la nuit pour tenter de survivre sans se faire pincer.

Ce n’est pas du tout un genre que je lis habituellement, mais j’ai bien aimé retrouver des archétypes de situations et de personnes qui donnent une bonne histoire. La fin, évidemment, n’est pas rose, mais on peut s’y attendre quand on commence à comprendre que chacun, dans cette histoire, ne travaille que pour lui-même.

Un classique donc, pour les amateurs du genre.