Les Chroniques de l'Imaginaire

Comics Club (Fatals Picards - 1) - Garréra & Juan

On ne présente plus les Fatals Picards, groupe emblématique, voire iconique, de la scène rock punk française. En vingt ans de carrière, dix albums, et plus de mille-six-cents concerts, le groupe qui a représenté la France à l’Eurovision en 2007 (avec le tube « L’amour à ma française » mais surtout costumé en rose fuchsia par Jean Paul Gaultier) est connu pour sa musique ultra punchy, ses textes engagés et ses concerts déchaînés. Mais pour ceux qui ne connaîtrait pas ce groupe merveilleux, nous avons donc Jim à la batterie, Vivou à la guitare basse, Poupou au chant et au kazoo, et enfin Billy à la guitare.

Bref, tout cela n’est que la façade du groupe, et nous allons découvrir en BD que les Fatals Picards ne sont pas que d’aimables trublions musiciens. Ce sont des super héros. Tout commence avec une invasion de zombies lors d’un concert très champêtre puis l’arrivée des Fatals dans une émission de télé réalité où ils vont tout faire pour s’enfuir, et on termine par l’enregistrement contrarié d’un album dans un château sur une lande écossaise. Avec le fantôme du roi Arthur en guest star.

Et hop ! Une BD sur un groupe de rock qui n’est pas dédiée qu’à la musique dudit groupe et nous entraine dans des aventures loufoques et déjantés des quatre musiciens. L’ensemble est bourré d’humour et blindé de références musicales qui vont des pires nanards aux meilleurs musiciens (sans oublier les références aux chansons du groupe en lui-même). Il faut dire que l’invasion de zombies dopés aux hit-parade des années 70 et 80 était assez inattendue juste après les quelques planches d’introduction, mais qu’elle a eu l’avantage de nous plonger directement dans les aventures secrètes des Fatals Picards.

J’ai trouvé que la seconde partie sur la télé réalité était un peu moins bonne que le reste, mais c’est peut-être parce que je ne regarde pas du tout la télévision et que je dois manquer de références. Je retiendrais tout de même la phrase de Billy « un enfant qui lit un livre, c’est un futur candidat de téléréalité en moins » et je crois que je partage les mêmes envies que Jim : le cumul des mandales.

La dernière partie sur le monstre du rockness m’a beaucoup fait rire entre les références à Kaamelott (on reconnaît très bien Alexandre Astier sous les traits du fantôme du roi Arthur, et Audrey Fleurot en Dame du lac), au rock, au manque de technicité de Poupou à la guitare et enfin au folklore écossais avec un monstre accro à la musique.

On a donc un album sans prise de tête, blindé d’humour et d’aventures déjantées et qui ravira tous les fans du groupe. Chaque membre du groupe est parfaitement représenté et l’ensemble se lit très vite. Et se relit pour les détails et les références manqués à la première lecture.