Kgosi, pour retrouver son passé, a fait appel à Logrine, une chamane. La cérémonie et la potion fonctionnent, et on assiste aux événements qui ont conduit Kgosi à errer sur les routes du royaume, et à être pourchassé. Kgosi était un roi sans pitié, prêt à tout pour garder son royaume intact, même à offrir sa sœur Bira-Nyali en mariage à quelqu’un qu’elle n’aimait pas.
Pour tenter de changer son destin, d’échapper à un mariage qu’elle honnit, mais aussi pour changer les relations entre les herbivores et les chasseurs du royaume, elle participe à un rituel afin que Bakham s’incarne en ce monde. Mais Kgosi intervient et interrompt le rituel en tuant le grand prêtre. Le démon s’incarne alors en lui et, quand Kgosi reprend conscience au bout de plusieurs jours, son frère lui annonce que sa légitimité est remise en cause à cause de sa fusion avec l’esprit d’un herbivore cornu.
Quelques jours plus tard, la grande prêtresse fait parvenir à Kgosi une décoction de plantes et un bon repas afin qu’il se rétablisse plus vite. Il partage ce repas avec ses enfants et c’est le drame. Du poison a été glissé dans les aliments et, quand il se réveille, il est enfermé dans un cachot, son frère lui apprend qu’il a pris le pouvoir, et qu’il va exiler Kgosi auprès des moines-guerriers de Zapocoatl.
Dans ce second tome de la trilogie, on découvre enfin d’où vient Kgosi, mais aussi qui est le démon qui est en lui. On en apprend aussi plus sur la politique du royaume, ses injustices, mais aussi ses complots.
Wilt est toujours un personnage secondaire ultra attachant, ainsi que Othila « Crève-œil », la souris guerrière courageuse jusqu’à l’inconscience.
L’intrigue est toujours aussi intéressante, et les termes abordés le sont avec beaucoup d’intelligence. Grâce à l’anthropomorphisme de ses personnages, l’auteur arrive à nous faire comprendre que les peuples doivent être égaux, et que la situation actuelle est intolérable.
Ce second tome m’a fait vibrer d’indignation sur le sort des herbivores, et je pense qu’il atteint parfaitement ses objectifs : être à la fois un très bel album de BD, mais aussi une histoire porteuse d’émotion.
J’aime beaucoup !