Everyday : Yôsuke vient de perdre son emploi pour la cinquième fois depuis le début de l’année. Alors qu’il boit un verre, accoudé au bar, il est abordé par une jolie jeune femme, Emiri, qui lui fait du rentre dedans. Le jeune homme l’invite chez lui, mais Emiri lui réserve une surprise. En effet, c’est une jeune femme transgenre. Elle finit par s’installer temporairement chez Yôsuke, qui s’attache malgré lui à elle.
Foie de veau aux ciboules : Kyôko a écrit un livre « Donnez un nom à votre sexe féminin » et anime des conférences pour sa promotion à travers le pays. Ce que ses lectrices ne savent pas, c’est que la jeune femme n’a jamais eu d’orgasme avec un homme. Seule, elle y arrive très bien, aidée de ses fantasmes et de ses jouets, mais elle a un blocage avec les hommes. L’un de ses fantasmes est justement portier dans un établissement de plaisir de luxe et habite juste en dessous de chez elle. Pour tenter de surmonter sa peur, elle va provoquer une rencontre.
Fraicheur psychédélique : Imanawo débute un nouveau travail et tombe instantanément sous le charme de Natsuzaka sans que le jeune homme ne s’en rende compte. En effet, Imanawo a beaucoup de mal à communiquer verbalement avec les gens qu’elle ne connait pas.
Poucette : elle est « Lapinounou » sur les réseaux sociaux et a une vie rêvée au travers des écrans. Mais elle ne s’avoue pas que son couple est au bord de l’implosion, et quand une sculptrice s’installe dans l’appartement à côte du sien, elle se laisse tenter par des séances de pose. Mais le résultat ne sera pas celui escompté…
Fraicheur psychédélique part 2 : Imanawo se laisse tenter par le téléachat et devient la détentrice d’une paire de baguettes « Jonbonjovi » (j’adore la référence) qui sont censées apporter bonheur et prospérité. A peine les a-t-elle utilisées que Natsuzaka l’invite pour la soirée. Mais ce n’est pas le rendez vous dont elle avait rêvé.
Liens nocturnes : Mii est serveuse dans un maid café, et sa relation amoureuse est sur le point de prendre fin. La jeune femme aime beaucoup séduire les hommes sur les réseaux sociaux en postant des photos d’elle légèrement coquines, elle a ainsi l’impression de plaire. Chaque soir, une femme attend au coin de la rue en face de son travail, et son attitude intrigue Mii. Un jour, alors que la femme se fait aborder, Mii vient à son secours.
Fraicheur psychédélique part 3 : Imanawo découvre que Natsuzaka porte des lunettes et n’a plus qu’une seule obsession : réussir à le prendre en photo avec.
Goodbye Daisy : Daisy arrive dans un nouveau lycée et annonce, dès le premier jour, qu’elle est une sorcière. C’est aussi ce jour-là qu’elle tombe amoureuse de Kenji, le beau gosse de la classe.
Une anthologie que j’ai beaucoup aimée. Sous des dehors simples, ces histoires nous montrent toute la complexité et parfois l’absurdité des relations entre les femmes et les hommes. Cela va du jeune homme qui se surprend à apprécier plus qu’il ne l’aurait pensé une jeune femme transgenre, à la jeune fille follement éprise d’un « bad boy » qui la trompe à tour de bras. On y découvre aussi la difficulté d’avoir une sexualité épanouie quand on est une jeune femme, et celle d’avoir du mal à simplement parler à ceux qui nous plaisent (dans Fraicheur psychédélique, Il y a un côté malsain et obsessionnel de la part de Imanawo pour Natsuzaka).
Dans ces quelques courtes histoires, la jeune mangaka nous dresse un panorama intéressant des interactions, ou du manque d’interaction entre les êtres humains. Sous un voile léger, on plonge parfois dans des affres de souffrance insoupçonnées. Certaines des héroïnes sont très courageuses pour obtenir ce qu’elles désirent le plus (Emiri par exemple, qui va se faire opérer en Thaïlande pour être enfin la femme qu’elle sait être), et d’autres sont plus secrètes et renfermées (comme Imanawo qui a des centaines de photos de son crush, mais lui parle à peine, et surtout pas de ses sentiments).
Ce sont des histoires profondément féministes et émancipatrices et qui montrent combien les sentiments peuvent jouer des tours aux femmes, puisque ce sont elles les héroïnes de ces histoires.
Une très chouette découverte donc qui donne envie de lire d’autres ouvrages de cette autrice.
A noter que la couverture est réversible, et que je trouve que l’intérieur est beaucoup plus joli que l’extérieur.