Morithito Otogi tombe de haut quand son père lui annonce qu'en sa qualité d'ogre, une race liée par serment aux sorcières, il va devoir se mettre au service de la sorcière Nico en tant que familier et protecteur. Nico vient en effet d'achever sa formation de sorcière et revient en ville, mais une prophétie annonce qu'un malheur va s'abattre sur elle dans l'année si elle n'est pas protégée. De plus, leurs parents respectifs doivent s'absenter, aussi les deux adolescents vont ils cohabiter seuls dans la même maison.
Le retour de Nico est fracassant : la jeune sorcière est pleine de bonne volonté, mais ne maîtrise pas toujours parfaitement ses pouvoirs. Nico, qui souhaiterait la voir plus discrète, a fort à faire pour la protéger de ses propres bourdes...
Witch Watch est un manga qui ne se prend pas la tête, racontant le quotidien de deux lycéens peu ordinaires - une sorcière maladroite et un ogre à la force impressionnante - et leur cohabitation forcée. Ces tranches de vie sont principalement axées sur l'humour, mais elles incluent également une évolution des personnages (qui changent au contact l'un de l'autre) et un danger en toile de fond (le péril inconnu qui menace Nico).
Nico est une gentille jeune fille, bien décidée à utiliser ses pouvoirs au maximum pour faire le bien autour d'elle. Elle est enthousiaste et adore aider les autres, même si cela tourne souvent à la catastrophe. Morihito est bien plus discret, habitué à cacher sa force pour ne pas être mis à l'écart car "anormal". Quelle surprise pour lui quand leur nouvelle classe au lycée les accepte tous deux tels qu'ils sont ! De quoi s'ouvrir un peu aux autres, peut-être ?
Nico est amoureuse de Morihito et rêve souvent de rapprochement. Mais Morihito lui semble plus la voir comme une amie, voire une mission (puisqu'il doit la protéger), et reste indifférent à ses charmes. Un amour à sens unique pour le moment, donc.
Les dessins sont sympas sans plus. Une fois n'est pas coutume, j'ai trouvé la couverture moins jolie que les dessins intérieurs, avec ses couleurs fades et son tramage inattendu : les pointillés pour la chevelure, je trouve ça très moyen. Heureusement, si on trouve quelques tramages peu inspirés à l'intérieur, ils ne sont pas légion.
Le vocabulaire est résolument jeune ("relou", "pécho"...), adapté au public d'ados visé. Il y a beaucoup de références japonaises (les contes évoqués au début, les jeux de mots sur les noms des élèves...) qui ne sont que sommairement expliqués et peuvent décevoir un peu un lecteur européen.
A noter qu'il est proposé de découvrir des bonus en réalité augmentée. Cela nécessite au préalable de télécharger une application sur votre smartphone, puis de scanner la jaquette. Cela n'apporte pas grand chose et tient surtout de l'amusement d'une équipe marketing qui s'ennuie. Ou alors j'ai raté quelque chose.