Billy, le frère d’Isabella, est atteint d’une maladie grave et son seul espoir serait d’intégrer un protocole expérimental de recherche afin d’endiguer la maladie. C’est pour ça qu’avec leur mère, ils déménagent à New Hope, où Billy va être admis à l’hôpital. Mais il n’y a plus de place pour le traitement miracle, et les jours du jeune homme sont comptés.
Alors qu’elle rend visite à son frère, Isabella est interpellée par une gamine qui lui explique qu’elle a été guérie grâce à Epsilon. Après quelques recherches, Isabelle apprend que c’est une fraternité qui opère sur le campus de la fac, et qui semble être l’une des plus puissantes car ses membres peuvent obtenir ce qu’ils veulent quand ils intègrent la fraternité.
Isabella décide alors de tout faire pour intégrer la fraternité afin de demander l’intégration de son frère dans le protocole médical qui pourrait lui sauver la vie. Aidée par sa nouvelle amie Magg, elle prend donc l’apparence de son frère et sa place au sein de l’université.
Avec une mise en page et des couleurs très dynamiques, ce premier tome de New Hope est plutôt pas mal à feuilleter. Avec un format plus petit que la moyenne, il forme un mix de BD franco-belge traditionnelle et de comics, ce qui s’avère intéressant comme choix, et apporte une touche punchy à la narration lors des scènes de poursuites ou de combat. Enfin combat est un bien grand mot, puisqu’il s’agit plutôt de passer à tabac un seul « adversaire » souvent démuni.
L’histoire est assez convenue. Une jeune fille se sacrifie pour tenter de sauver son frère — qui est parfaitement égocentrique et imbuvable — et fait tout pour intégrer une fraternité dont les membres sont tous aussi antipathiques les uns que les autres. Mais cette fraternité est la clé de la guérison de son frère, donc Isabella fait tout pour l’intégrer.
On assiste en parallèle aux magouilles de la fraternité, mais aussi à celles des anciens membres, qui exercent une grande influence sur la ville où ils sont devenus des notables.
Pour l’instant aucun des personnages ne m’est sympathique et il faut bien avouer que je les trouve très archétypaux. Même si on voit une évolution chez Isabella, cela reste plutôt léger côté profondeur des personnages.
Du point de vue du dessin, même si la mise en page est plutôt bonne, je trouve que les personnages ont tous plus ou moins la même têtes et sont interchangeables physiquement. Ce qui m’a le plus interpellé c’est qu’ils semblent tous avoir le même âge, c’est-à-dire au moins trente ans, alors que ce sont des adolescents ou des jeunes adultes.
Et surtout, une chose que j’ai trouvé particulièrement moche, ce sont les bouches des personnages (essentiellement les filles d’ailleurs) qui ont la particularité d’être en cul de poule en quasi permanence. J’ai l’impression que certaines cases auraient tout à fait leur place dans une galerie photo d’influenceuses sur les réseaux sociaux. C’est dommage parce qu'une fois ce détail vu, il est impossible de ne pas le remarquer ensuite.
Bon point pour la couverture qui se révèle assez intrigante pour qu’on ait envie d’ouvrir la BD, et j’aime beaucoup le vernis sélectif utilisé pour mettre en avant Isabella.
L’ensemble se révèle donc assez moyen, mais on a tout de même envie de savoir ce qui va se passer dans la suite de l’histoire.
