Un nouvel employé fait ses débuts auprès du yamikin Ushijima : le jeune Masaru. Ce n'est ni par vocation, ni par appât du gain que ce dernier rejoint Buy Buy Finance : c'est littéralement une question de vie ou de mort. En effet, Masaru s'est mis à dos Aizawa, le chef d'un gang de motards, en lui volant sa précieuse bécane avant de l'envoyer dans un fossé. Aizawa est bien décidé à obtenir réparation, et Ushijima a accepté de prendre le gamin sous son aile en guise de remboursement. Mais Masaru est vite grisé par les sommes phénoménales qui lui passent entre les mains et l'idée lui vient d'essayer de doubler son nouveau patron...
Contrairement au premier tome de la série, ce volume 2 ne raconte qu'une seule histoire, celle de Masaru. La violence y est moins psychologique et se situe davantage sur le plan physique : le pauvre garçon ne sombre pas dans les mêmes abîmes de désespoir glauque que les malheureux clients surendettés d'Ushijima, mais il n'arrête pas de se prendre de sacrées raclées, le plus souvent à cause des bêtises qu'il semble incapable de s'empêcher de faire. Sans aller jusqu'à dire que la lecture du manga devient plaisante, elle s'avère tout de même un peu moins pesante. Je trouve toujours que le dessin de Shôhei Manabe est trop rigide et statique lors des scènes d'action (rendant la violence moins viscérale qu'elle aurait pu l'être), mais son travail sur les visages et les regards des personnages est particulièrement efficace.
Le récit s'interrompt avant sa conclusion. Gageons que le tome 3 réservera encore son lot de souffrances au pauvre Masaru.
