Ce recueil de poésies de Paul Eluard a été publié en 1929. Il est composé de cinq parties. Son petit format offre un bon premier aperçu de la poésie de l'auteur et de ses thématiques phares. Les lecteurs ne le connaissant pas pourront donc s'y lancer sans trop d'appréhension car il est vite lu. Les amoureux de la poésie surréaliste qui n'auraient pas encore ces poèmes dans leur bibliothèque seront ravis de les trouver dans cette édition à petit prix.
Sur le contenu même des poèmes, je ne saurais pas vraiment quoi vous dire à part qu'il y est question d'amour. Il existe en ligne des analyses et commentaires de l’œuvre d'Eluard pour ceux qui cherchent à en apprendre plus sur leur signification. Paul Eluard est un poète adepte de la forme libre, qui ne respecte pas les règles classiques de la poésie et n'hésite pas à recourir à des images étranges pour faire passer des sentiments.
De mon côté, je crains de ne pas être très réceptive à son style de poésie. Les sentiments sont omniprésents mais je ne suis pas sûre de les comprendre : il y a des sens cachés derrière les mots et je passe à côté. C'est par exemple dans ce recueil que se trouve l'un de ses plus fameux vers : « La Terre est bleue comme une orange ». Je pense que la sensibilité à la poésie d'un auteur est quelque chose d'intimement personnel ou même, qui peut évoluer au fil du temps, car je me souviens avoir été davantage touchée par la poésie d'Eluard quand j'étais adolescente.
En tout cas, les curieux de la poésie auraient tort de se priver de parcourir ce recueil et de se faire une idée par eux-mêmes.