L’ultime partie du siècle vient de commencer : le temps du Grand Jeu vient de débuter. En effet, Argent, un des plus anciens joueurs de la Haute Loge, a défié la maîtresse de la Maison des Jeux. L’enjeu ultime ? Le contrôle de la Maison des Jeux, où la maîtresse est invaincue depuis des siècles. Le jeu ? Les échecs, à l’échelle mondiale.
Dès l’ouverture du jeu, Argent s’empresse de disparaître, et se contente de disposer quelques pions pour se protéger. Un politicien véreux par-ci, un banquier bientôt en faillite par-là, un général des armées destiné à être sacrifié, des armées entières déplacées, des émeutes créées, toute une panoplie de coups tordus sont joués par les deux adversaires enragés.
Mais le jeu d’échec se gagne sur la longueur. Ce n’est pas un jeu qui se conclut en quelques mois, la traque d’Argent par la maîtresse des Jeux va durer plusieurs années, pendant lesquelles ils vont, parfois, changer le cours des choses, renverser des gouvernement, trahir des alliances et laisser derrière eux des centaines de morts.
Mais qui va être assez retors pour remporter la partie ?
Cette partie d’échecs est encore plus vertigineuse que la partie de cache-cache du précédent volet de cette trilogie. Et quand on arrive au terme de l’aventure, tout devient clair sur les motivations d’Argent, et sur les réactions de la maîtresse des jeux.
Cette partie d’échecs clôt de façon magistrale cette série, et on passe beaucoup de temps à se demander quel sera le prochain mouvement des deux adversaires. Les moments intenses côtoient les accalmies, et au fur et à mesure de la progression de l’intrigue, on se surprend à souhaiter la victoire d’Argent afin que la Maison des Jeux disparaisse car chaque jeu laisse une trainée de morts derrière lui.
La couverture, une nouvelle fois confiée à Aurélien Police, représente parfaitement ce qui amène à la scène finale de l’histoire et clôt la série dans une explosion rouge sang parfaitement adaptée à l’ambiance.
Ce tome final de La Maison des Jeux confirme que c’est une excellente série, haletante du début à la fin, avec des enjeux qui dépassent parfois la compréhension de ceux qui en pâtissent.