Qui arrêtera le démon Melgoth ? Invoqué par le marquis de Monzag, il a envoyé ses mouches démoniaques ressusciter les morts de Bayence sous la forme de terrifiants morts-vivants. Les habitants de la ville se terrent chez eux, terrorisés. Leur seul espoir, le Lys noir, a vaillamment lutté contre le démon, mais Melgoth est parvenu à la tuer. Mais peut-être reste-t-il une infime chance de la ramener à la vie ? C'est ce que veut croire l'inventeur Ézéchiel. Il ignore que son amie erre quant à elle dans l'au-delà à la recherche de son ami Wil, mort comme elle en affrontant le démon.
Les aventures du Lys noir prennent un tour pour le moins étrange dans ce deuxième tome de la trilogie. Le premier tome, Faustine, se lisait comme un roman de cape et d'épée de facture assez classique, si ce n'est que son héroïne trouvait la mort à la fin, laissant le grand méchant triompher. L'histoire continue pourtant et suit deux grands fils narratifs. D'un côté, la situation à Bayence ne cesse de se dégrader sous l'influence des démons. Avec ses zombies omniprésents, ces passages rappellent davantage Resident Evil que Zorro, mais c'était déjà le cas des derniers chapitres du tome précédent et ça ne jure donc pas trop.
En revanche, les chapitres où l'on suit Faustine dans l'au-delà sont une plongée passablement inattendue dans un univers aux règles complètement différentes et aux enjeux entièrement nouveaux. J'ai peiné à me sentir concerné par ses tribulations et celles des personnages qu'elle croise, même si certains témoignent d'une belle imagination, comme le vieux Rakou et son visage mécanique.
Le livre culmine avec le retour de Faustine parmi les vivants, et c'est là que j'ai vraiment décroché. J'ai toujours eu beaucoup de mal avec les récits dans lesquels des héros reviennent d'entre les morts : au-delà de ma répugnance personnelle pour ce trope, je trouve que cela réduit à néant la tension autour des personnages que l'on aime. Si la mort n'est qu'un ennui passager, à quoi bon s'inquiéter ?
J'ai tout de même fini L'enfer sans déplaisir, car la plume de François Larzem reste plaisante et je reste curieux de connaître la fin de l'histoire, mais ce tome m'a déçu après la belle surprise que constituait Faustine. J'attends à présent de voir comment Le sanctuaire va conclure cette drôle de trilogie.