Pour Hayden, son séjour sur l'île de Greenloch n'aurait dû être qu'un petit job d'été comme maître-nageur-sauveteur, pour gagner quelques sous pour ses études. Mais dès son arrivée, il est confronté à une violente tempête, qui est pour lui l'occasion d'apprendre la légende locale : l'îlot est soumis aux caprices du triton Mélach, qui se venge d'un ancien chagrin d'amour en exigeant des sacrifices humains tous les cent ans. Ce pourrait n'être qu'une histoire pour effrayer les enfants, mais l'ambiance est bien étrange sur cette île, et Hayden est très troublé... Heureusement, il y a Adrian, le beau et jeune libraire, comme lui attiré par les garçons et qui pourrait sauver son été. Ou pas.
En eaux troubles est une novella d'une centaine de pages, qui suit le courant d'un fantastique horrifique à la Lovecraft. On y trouve un démon qui vit dans les profondeurs marines, une malédiction, des événements étranges et une ambiance de plus en plus lourde et malsaine au fil des pages qui fait monter la tension petit à petit... Si quelques tendres sentiments semblent poindre par endroits, ce n'est que pour mieux s'enfoncer dans la noirceur dans les pages suivantes.
Je n'ai malheureusement pas trop adhéré au style, ce qui m'a empêchée de vraiment rentrer dans l'histoire et trembler pour le personnage principal. Certains moments m'ont paru un peu longs (un comble pour un texte aussi court !), tandis que les tournures m'ont parfois gênée : si j'ai identifié quelques expressions québécoises dans le lot, je reste peu convaincue par des phrases comme "le jeu était trop grand pour risquer la chandelle" ou "il s'est accaparé de toi".
Autre petite remarque négative, sur la version numérique que j'ai eue entre les mains : cela semble parfois mal fini, avec la police qui change de taille d'une page à l'autre par ici, ou un mot surligné en jaune par là. Rien de grave, mais un petit nettoyage s'impose.
Pour moi, c'est donc une lecture en demi-teinte, pas déplaisante mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
