Emilia et sa sœur jumelle Vittoria sont deux jeunes sorcières qui ont été élevées dans les vieilles croyances. Elles connaissent l’existence des Malvagi, les princes démons, et leur Nonna Maria (leur grand-mère) leur a appris à fabriquer des amulettes de protections et à lancer quelques sorts.
Les fillettes grandissent dans un environnement chaleureux et familial, jusqu’au jour où ce bonheur simple vole en éclat. Vittoria est retrouvée assassinée, le cœur arraché, baignant dans son sang. C’est Emilia qui découvre le corps de sa sœur et, penché au-dessus d’elle, un homme qui s’enfuit quand il découvre l’amulette qu’elle porte toujours autour de son cou.
Emilia va très vite découvrir que c’est Colère, un des princes démon dont elle doit se méfier, quand elle l’invoque par mégarde et qu’elle se lie à lui. Ils trouvent un terrain d’entente et essaient de retrouver qui tue toutes ces jeunes femmes. En effet, chacune d’elle était une jeune sorcière, et chacune d’elle avait accepté de se marier avec Orgueil, un autre des princes démons, pour régner à ses côtés dans le royaume des damnés et briser une malédiction ancestrale.
Mais leur relation n’est pas toujours sereine, et Emilia se méfie de ce démon beaucoup trop sûr de lui et beaucoup trop beau pour être honnête.
Bonne surprise que ce premier tome d’une trilogie. On y suit Emilia qui, bouleversée par la disparition de sa sœur, jure de se venger et de découvrir son assassin et qui va, au passage, devoir apprendre à contrecarrer des plans infernaux, alors qu’elle-même n’est pas encore une sorcière aguerrie.
Ce premier tome, s’il n’est pas comparable à un roman d’apprentissage, s’apparente tout de même au genre, étant donné qu’Emilia apprend à aller au-delà de ses limites et se découvre des capacités qu’elle ignorait avoir. Et qu’elle en gagne aussi en se liant par mégarde à l’un des beaux gosses de l’histoire (les autres étant les autres princes démons qu’elle va rencontrer et qui sont tous plus beaux et dangereux les uns que les autres).
Mais j’avoue que j’ai passé un très bon moment à le lire. Même si Emilia aurait parfois besoin d’être sérieusement secouée pour apprendre de ses erreurs et ne pas prendre de décisions trop hâtives, voire farfelues, j’ai apprécié son début d’évolution et surtout sa relation avec Colère. Colère qui demeure quand même bien mystérieux quant à ses motivations réelles et ce qu’il ressent pour la jeune sorcière.
J’espère donc que dans le second tome Emilia arrêtera de faire n’importe quoi (elle a une fâcheuse tendance à faire l’exact inverse de ce que tout le monde lui conseille, et ne comprend pas pourquoi ça tourne mal ensuite, c’est assez agaçant), et que Colère sera plus développé pour sortir de son « personnage qui se suffit à lui-même en étant ténébreux ». Parce qu’en vrai, ça devient lassant.
Mais j’ai quand même hâte de découvrir le second tome qui promet d’être… d’enfer.