Les Chroniques de l'Imaginaire

Imago - Luce, Christine

L’Institut est un endroit étrange, quasiment hors du temps, où ceux qui y vivent ne sont pas que dérangés mentalement. Ce sont aussi des magiciens. Certains sont capables de faire apparaitre et disparaitre des bonbons, d’autres de se transformer partiellement, et tout le monde trouve ça normal. Sauf la nouvelle gardienne, Ophidia, qui n’avait pas été prévenue que le poste requérait des aptitudes d’adaptations très importantes.

Ajoutons à cela un bâtiment labyrinthique, un jardin des espèces pénibles, un sphinx énigmatique, un Gérant invisible, un système de pneumatique, et pour finir un tueur en série qui dégomme les magiciens un par un, et vous avez une vision presque parfaite de cette histoire pour le moins déroutante.

Bon. Autant être honnête, je ne suis pas parvenue à entrer dans cette histoire dont le prologue, écrit dans un style à la fois exubérant et ampoulé, m'a passablement agacée. En effet, la première exposition des personnages est telle qu’on ne comprend pas grand-chose à qui est qui dans les premières pages. Le style alambiqué et bourré d’adverbes ainsi que de participes présent se révèle très lourd à la lecture et les mots « savants » n’aident pas, surtout quand, par exemple, on tombe sur le mot « lampyride » que mon correcteur orthographique ne reconnaît même pas. Et l’explication de ces lampes particulières n’arrive que beaucoup trop tard pour le lecteur qui aura sans doute décroché bien avant…

Le prologue se révèle donc foutraque et m’a passablement énervée, jusqu’à ce que je l’aie terminé et que je me rende compte que c’était fait exprès puisque le premier chapitre change de style. Mais j’étais énervée et donc moins réceptive pour la suite. On comprend très vite qu’Ophidia n’a pas du tout été prévenue que ses futurs pensionnaires étaient magiciens, et surtout qu’il y avait eu des crimes. Puis on rencontre à nouveau tous les protagonistes et on comprend un peu mieux qui est qui. Et la jeune fille tente de s’intégrer à son nouvel environnement, avec bien du mal, puisqu’on lui a caché plein de choses essentielles à savoir pour tenir son poste. Sans compter que les pensionnaires ne sont pas tous coopératifs, la mission d’Ophidia ne va pas être de tout repos.

Bref, ce n’était pas un roman pour moi, l’histoire ne m’a pas passionnée et les protagonistes ne m’ont pas du tout aidée à entrer ce monde.