Charlie est un humanzee. Son père est un scientifique qui a disparu sans laisser de traces et sa mère une chimpanzé, retrouvée blessée par des militants vegans lors d'une opération de libération d'animaux enfermés dans un institut de recherche biologique. Plus capable de s'occuper de son bébé, la mère a été gardée en captivité tandis que Charlie a été adopté par un professeur spécialiste des chimpanzés et son épouse. Ils aiment l'humanzee comme s'il était leur propre enfant. Il se comporte d'ailleurs comme un humain : il parle, mange avec des couverts, s'habille... Ce qui le différencie, c'est qu'il a le physique marqué d'un chimpanzé. Protecteurs, ses parents adoptifs ont toujours gardé Charlie à l'abri des autres humains. Mais il est temps pour lui d'aller à la rencontre du monde et il passe par une première étape décisive : l'entrée au lycée.
Les autres adolescents ne sont pas tendres et Charlie peine à s'intégrer. Il s'en fiche à vrai dire, d'autant qu'une seule personne s'intéresse avec lui avec une curiosité bienveillante, une fille qui reste aussi à part et ne pense pas comme les autres. Lucy. Elle et Charlie vont devenir amis. Et cela semble suffire à Charlie.
Le problème de l'intégration prend cependant de l'ampleur car, après des années de silence, l'ALA (Alliance de Libération des Animaux), qui avait sauvé la maman de Charlie, frappe un grand coup avec un attentat meurtrier. De là à associer Charlie et sa famille vegan à ces terroristes, il n'y a qu'un pas vite franchi.
Ce premier tome ouvre très bien la série. Dès le départ, nous sommes pris dans l'histoire de Charlie, cet être atypique qui va être l'objet de toutes les attentions. D'autant qu'il n'est pas qu'un hybride entre l'homme et le chimpanzé. Sa nature particulière a multiplié ses compétences et il va vraisemblablement être étroitement surveillé. Pour son bien ? Rien n'est moins sûr.
Les dessins de Shun Umezawa donnent une valeur ajoutée évidente à la série. Les traits des personnages sont précis et travaillés, les décors détaillés, avec un gros travail sur les nuances de noir et de gris.
Esthétiquement comme scénaristiquement, Darwin's incident démarre très fort !