Les Chroniques de l'Imaginaire

Badducks (Badducks - 1) - Takeda, Toryumon

A dix ans, les parents de Morgan se suicident. Ce que l’enfant ne sait pas, c’est qu’ils ont laissé une dette colossale auprès de la mafia, et la mafia n’oublie jamais un contrat. D’autant plus que Morgan a été désigné garant des dettes de ses parents…

Vingt ans plus tard, alors que Morgan venait tout juste d’acheter une bague de fiançailles, la mafia vient réclamer le paiement de son dû. Morgan n’a pas d’autres choix que d’accepter le deal qu’ils lui proposent : vendre ses organes pour rembourser la dette qu’il ignorait avoir, et finir sa vie en semi-cyborg dans l’usine qui emploie les gens comme lui. A son réveil, il n’existe plus pour l’état civil.

C’est alors qu’il fait la connaissance de Lisa, une jeune femme dotée d’antennes, qui est la dernière survivante de son espèce et qui peut vivre plusieurs centaines d’années. Employée dans un club de la mafia, elle rêve de s’en échapper et décide que Morgan, avec sa nouvelle force phénoménale, ferait le partenaire idéal. Après avoir réussi à le convaincre, ils font un casse chez le fils du maire et s’enfuient avec une valise pleine d’argent et… d’un bébé. L’enfant est le petit-fils illégitime du maire, né d’une rencontre d’un soir. Qu’importe, Morgan refuse d’abandonner le bébé et voilà le trio qui part en cavale.

J’avoue qu’au premier abord, je ne suis pas ultra fan du dessin, mais les cases avec Boz, le bébé, sont particulièrement réussies. On peut le voir mâchouiller un peu tout ce qui passe à sa portée, y compris les liasses d’argent volées par ses nouveaux parents adoptifs.

Quant à l’histoire, j’avoue que j’ai très hâte d’en découvrir la suite. On est plongé dans un monde violent, sans pitié pour les plus faibles, et très vite on se prend d’empathie pour Lisa et Morgan qui essaient désespérément de s’en sortir, alors que leur vie est loin d’être rose. Morgan se révèle être quelqu’un de plutôt simple, autant dans ses réflexion que dans ses actes, mais aussi généreux sous ses dehors d’ours. Il refuse d’abandonner le bébé car, ayant lui-même été abandonné, il ne veut pas reproduire ce schéma sur ce petit être sans défense.

Lisa, quant à elle, est une dure à cuire, qui ne rêve que de liberté. Et même si la présence du bébé est un poids dans leur cavale, elle comprend le point de vue de Morgan et accepte d’en prendre soin aussi.

Autant dire qu’une cavale avec un bébé est un pari osé, c’est pour cela que j’ai très envie de lire les prochains tomes. Badducks est une série courte qui va boucler l’histoire en quatre volumes et qui contient de belles promesses de rebondissements et de scénarios. J’ai très hâte de les découvrir.