Les Chroniques de l'Imaginaire

En attendant Dogo - Pouy, Jean-Bernard

Etienne, le frère de Simone, a disparu depuis six mois. Comme ça. Sans prévenir personne, il s’est volatilisé. La moitié d’appartement qu’il partage avec sa sœur à Paris n’a pas bougé, ses affaires sont toujours là, ainsi que ses papiers et sa carte bleue. Ses parents sont anéantis, mais Simone est persuadée que son frère est toujours vivant. Elle décide donc de faire son enquête, puisque la police semble s’être désintéressée de l’affaire.

C’est ainsi qu’elle part pour l’Italie, dans l’espoir qu’il soit sur un de leurs lieux de villégiature préférés qui date de leur enfance. Mais elle fait chou blanc. Quand elle revient à Paris, elle demande de l’aide à un détective qui s’implique beaucoup dans son enquête, et entame une relation avec Simone.

Simone décide aussi de fouiller dans les écrits de son frère (essentiellement des débuts de romans populaires) pour tenter de trouver, peut-être, une piste qui la mènerait jusqu’à Etienne.

Un roman qui se lit très vite, avec une trame agréable à suivre, et qui contient son petit lot de rebondissements. Pas vraiment d’énormes rebondissements, mais on peut suivre avec plaisir et curiosité les découvertes de Simone sur son frère et ses écrits.

Les récits d’Etienne intégrés à l’histoire sont des pastiches de romans populaires, et même s’ils n’apportent rien de réellement important à l’enquête, sont plutôt amusant à lire. La verve globale de l’auteur donne un côté assez léger à l’ensemble, même lors des passages un peu plus violents avec la troupe de théâtre de Guignol.

Et j’avoue sadiquement que la fin du roman m’a amené un « bien fait ! » aux lèvres mais je ne vais pas vous dire pourquoi. Il vous faudra lire le roman pour comprendre combien cette fin est jouissive pour le lecteur.

Dans l’ensemble, c’est un bon roman noir, écrit par un auteur féru de littérature germanique et fan d’absurde. On y retrouve donc plusieurs citations inventées attribuées à Lao Tseu, des évocations de roman noir suédois, ainsi que des noms allemands à rallonge qui ont eu tendance à me mettre en joie.