Le 17 janvier 1999, un avion de tourisme s’écrase à la frontière franco-espagnole, dans le massif pyrénéen du Mont-Perdu. À bord, Viktor Mendi, un homme d’affaires réputé et son épouse trinquent solennellement à leur anniversaire de mariage.
Le crash provoque une avalanche simultanée qui emporte sur son passage un groupe en excursion dans la montagne. Parmi les victimes, les secours recensent onze enfants. Sept corps sont retrouvés mais quatre demeurent portés disparus. Tous étaient originaires d’un petit village situé en contre-bas.
Vingt-quatre ans plus tard, le fils du couple, Antoine Mendi, revient s’installer dans la région après avoir obtenu sa mutation au sein de la gendarmerie de son village natal. Discret et taciturne, l’orphelin maudit semble pourtant défiant envers les habitants.
Au même moment, sur fond de conflit politique, d’étranges et menaçants bonhommes de neige font leur apparition devant les maisons de partisans pour la chasse. Appelée sur le terrain, la capitaine Elda Flores tente d’apaiser les esprits tout en gardant à l’œil sa nouvelle recrue qui semble cacher bien des secrets.
Difficile de faire la part des choses quand les souvenirs ensevelis sous la neige remontent à la surface et viennent se mêler à de vieilles légendes locales alimentées qui plus est par une mystérieuse communauté vivant en autarcie dans la forêt voisine. D’autant plus inquiétant quand les morts violentes ne tardent pas à se multiplier dans cette sombre vallée…
Autant j’avais littéralement dévoré et adoré son thriller Boréal, le tout premier Delzongle que j’ai eu entre les mains et qui m’a clairement donné envie de découvrir tous les autres titres de cette autrice. Autant depuis je ne fais qu’enchainer les déceptions, notamment avec ces deux derniers romans.
Pourtant, j’affectionne vraiment le mélange qu’elle propose, entre polar écologique et thriller de haut-vol où les protagonistes ont de vraies revendications, totalement en adéquation avec l’air du temps. Mais soit c’est moi qui ai des attentes trop élevées, soit je suis complètement à côté de la plaque concernant ce qui marche auprès du lectorat actuel de polar.
Une chose est sûre… vous en aurez pour votre argent ! Dans cette intrigue, attendez-vous à ce que tout le monde en prenne pour son grade, comme ça pas de jaloux parmi la multitude de personnages (principaux comme secondaires). Surenchère de péripéties, de drames (au choix : suicides, accidents, disparitions, réapparitions, usurpations d’identité, schizophrénie, pédophilie, dérives sectaires, incestes et j’en passe), une pluie de violences, tant physiques que psychologiques, une cascade de révélations et tout autant de retournements de situation.
Bref, toutes les cases du genre sont cochées. Mais pour moi, clairement trop, c’est trop ! Certes ça donne du rythme et ça serait mentir que de dire que ça ne m’a pas tenue en haleine, mais à l’excès ça perd malheureusement en probabilité et donc en crédibilité. Et c’est dommage car le cadre est accrocheur malgré un scénario qui en plus de frôler l’indigestion donne aussi un petit air de déjà-vu.