Le manoir accueille un nouvel arrivant, Bardroy, un soldat américain ayant survécu à un massacre et à qui Sebastian, le mystérieux majordome de la famille Phantomhive, a fait miroiter son besoin en mercenaires aguerris. Pourtant, l'ancien soldat se trouve bien vite décontenancé de se voir assigner le rôle de chef cuisinier et quand il découvre l'allure bien enfantine du maître de maison. Et il n'est pas au bout de ses surprises car son entraînement au poste de chef pourrait bien s'avérer aussi drastique que son entraînement militaire l'avait été !
Ce tome trente-deux de Black Butler se concentre donc sur l'arrivée de ce nouveau personnage, Bardroy. A l'image des autres tomes de la série, il parvient de manière efficace à alterner les moments sombres et les scènes humoristiques. Aux cauchemars et flashbacks du soldat succèdent les entraînements en compagnie du majordome démon. Ces entraînements culinaires ne lésinent ni sur les situations cocasses ni sur les dialogues mordants ni sur l'action ; là où les scènes reflétant le passé traumatique du soldat sont plus souvent contemplatives et amères. Le détail amusant en plus : on y trouve une page recette sur le poulet rôti !
En milieu de volume, Bardroy découvre qu'il n'est évidemment pas dans un manoir comme les autres et pourquoi Sebastian s'échine à faire d'un mercenaire le chef cuisinier. Cette partie, plus rythmée, laisse place à des révélations assez tristes sur le passé de Bardroy, qui ne sont cette fois plus entrecoupées de moments plus légers.
Ce tome a donc un rythme et une ambiance très versatile, avec une première partie plus équilibrée que la dernière, davantage dévolue aux tourments du personnage. Le volume s'achève bien évidemment en pleine scène d'action et sur un moment de grand suspense qui donnera envie à tous les lecteurs conquis par Bardroy de se procurer le tome suivant !