Il y a Marlowe, l’enfant qui émet une lueur bleuâtre ; Charlie, capable de se relever après avoir reçu plusieurs balles dans le corps ; Ribs la fille invisible, et Komako qui manipule la poussière mais qui peut aussi créer des liches… Tous ces enfants sont des « talents », des enfants avec un truc en plus qui les distingue du commun des mortels et qu’il faut mettre à l’abri à Cairndale avant que Jacob Marber ne les capture.
À travers les États-Unis, le Japon, et l’Angleterre victorienne, on assiste donc à une poursuite éperdue contre un adversaire bien décidé à récupérer l’enfant dont il a besoin. Avec l’aide d’Alice Quicke, une enquêtrice expérimentée; et de Coulton, son collègue (un « talent » lui aussi), ils vont réussir à rejoindre l’Ecosse et le havre de paix que doit être l’institut pour eux.
Hélas, ils se rendent compte très vite que l’endroit aussi est en danger et que Jacob Marber est vraiment prêt à tout pour ouvrir l’orsine.
Je dois avouer que cette lecture pour moi reste assez mitigée. L’écriture est plutôt bonne, les personnages bien décrits, et avec une vraie différenciation entre eux malgré l’effet de groupe, mais je me suis ennuyée à partir du milieu du livre. J’avançais de plus en plus laborieusement en espérant qu’il se passe quelque chose de vraiment intéressant.
Certes, le premier gros tiers (le bouquin fait quand même 704 pages) permet une exposition soignée des différents personnages, certes leurs histoires individuelles sont vraiment intéressantes, mais une fois la course poursuite dans le train (haletante pour le coup) passée et leur arrivée à Cairndale quasiment sains et saufs, plouf, le soufflé retombe et l’ensemble ralentit. Beaucoup trop. Gros problème de rythme donc, la fin de ce premier tome se déroulant en un ou deux chapitres très rapides.
Cela dit, l’atmosphère globale et les descriptions sont de très bonne facture, qui ne sont pas sans rappeler Miss Peregrine et les enfants particuliers, ainsi que d’autres ouvrages néogothiques mais sans le côté second degré que l’on peut retrouver dans ce style.
Il y a un avertissement de contenu dès la page de garde du livre et, pour ceux qui en ont besoin, je dirais qu’il n’est pas inutile.