Okszy ne supporte plus de regarder le ciel car il a l’impression que des millions d’yeux le contemplent et surtout le jugent. Ceci est dû à ses conversations avec un moine qui lui a mis dans le crâne que la terre était un endroit vil et bas et que c’est pour cela que les étoiles lui semblaient aussi belles et attirantes.
Grasz a perdu sa femme et son fils il y a plusieurs années et, pour oublier un peu son chagrin, il contemple le ciel chaque nuit, jusqu’au jour où il repère la planète Mars et qu’il décide de noter chaque soir son emplacement. Ce faisant, il reporte sur le papier la trajectoire de Mars, et il n’a qu’une hâte, c’est de voir quand est ce que la planète va terminer son cercle parfait.
Tous deux sont spadassins pour gagner leur vie. Ils sont donc engagés pour faire des tâches diverses comme participer à des duels pour le compte de nobles qui ne veulent pas se salir les mains, ou encore accompagner des condamnés jusqu’à leurs bourreaux.
C’est l’un d’entre eux qui va les mettre sur la voie d’un coffret contenant des écrits interdits par le clergé. Okszy va tout faire pour que ces écrits arrivent dans les mains de frère Badeni, un grand érudit, déjà puni lui aussi pour ses recherche sur l’héliocentrisme.
Entre faits historiques et philosophie, cette seconde partie est tout aussi intéressante que la première. On y apprend comment pouvaient penser les érudits de l’époque, leurs limites intrinsèques mais aussi les limites qu’on leur imposait, via le dogme religieux.
Une nouvelle fois, la religion va mettre son grain de sel dans des recherches importantes, et réfuter ce qui commence à s’imposer comme une évidence aux savants du Moyen Age : la Terre tourne autour du soleil, tout comme les autres planètes. Nous aurons même droit à une explication par frère Badeni, qui va expliquer à Okszy comment les savants actuels ont l’impression que Mars fait demi-tour au lieu de faire un tour entier.
Beaucoup de discussions et d’explications, croisées avec de simple croyances ou des pseudos vérités asséné par les religieux qui refusent de voir le côté scientifiques des démarches que les savants entreprennent. Cela donne un regard très intéressant sur la façon de penser de l’époque, mais aussi sur la violence qu’une pensée « déviante » pouvait engendrer sous couvert de religion.
Ce n’est pas une lecture toujours facile car il y a beaucoup d’éléments philosophiques et religieux qui s’entrechoquent dans cette histoire. Mais on a envie de savoir ce qui va arriver à Badeni dans la suite de son histoire.