Une décision radicale a été prise en ce XXIIe siècle, pour sauver l'humanité : désactiver les millions de cyborgs existants sur la planète. En trois secondes, ils sont éradiqués de la Terre, éteints, et emmenés par millions dans une gigantesque décharge située au pôle, anciennement antarctique.
Mais comme toute machine qui se respecte, il y a des bugs. Nobod est une cyborg femme, et lors de l'extinction massive de ses semblables, elle se rend compte qu'elle n'est pas touchée. Pour assurer sa survie, elle feint sa mort et programme son réveil pour dans un an.Une année plus tard, elle se réveille enfouie sous un immense tas de cyborgs jetés dans une fosse gelée.
Elle réussit à sortir, et au bout de plusieurs semaines, elle atteint une ville. Une personne (humaine bien sûr) va l'aider à se métamorphoser en robot débile, c'est-à-dire non intelligent, non pourvu d'émotions, aidant pour l'homme mais pas dangereux.
Sous cette nouvelle forme, elle commence une nouvelle vie. Comme elle a été programmée pour aimer et pardonner, elle n'en veut pas aux humains, elle ne cherche pas à se venger. Seulement à survivre. Et à aimer (trop parfois peut-être ?) les humains pour qui elle travaille.
Avec un style un peu lapidaire, écrit au présent, l'autrice réussit à faire passer son message. C'est original, agréable à lire. De nombreux thèmes sont abordés, comme le génocide, la liberté d'aimer, la tolérance, l'intelligence artificielle, etc. Beaucoup de petites phrases notables, de pensées percutantes.
Le choix du récit avec le temps présent peut gêner certains lecteurs, mais cela rend l'histoire encore plus puissante. Pour un premier roman, c'est assez réussi, tant par les thèmes abordés, par le scénario, que par l'écriture. Une bonne surprise, et une autrice à suivre.