Sur plusieurs décennies, des années 80 à nos jours, le roman raconte l'histoire de deux femmes, qui ne se connaissent absolument pas, qui ne vivent même pas sur le même continent, mais qui ont un point commun, que l'on découvrira à la fin du livre.
Clarisse vit à Paris mais elle est passionnée par l'Asie et y part dès qu'elle peut. C'est là-bas qu'elle rencontre un homme, Hendrik, avec qui elle va avoir une liaison, puis finalement se marier, mais est-ce vraiment le grand amour ? Elle traine dans ses bagages un traumatisme qu'elle a vécu lors de son adolescence et qui, alors qu'elle l'a enfoui au plus profond de sa mémoire, l'empêche de voir que cet homme n'est pas fait pour elle. Elle pense être heureuse. Mais l'est-elle vraiment ?
Eve est française et vit à New York où elle est mariée. Elle a une vie somme toute assez banale, deux enfants, une passion pour la cuisine, une routine qui s'installe et qui la pousse dans les bras d'un autre homme.
Les deux femmes traversent les décennies et tous les thèmes de notre société sont abordés, effleurés parfois : #MeToo, le Covid, Trump, l'adultère, le cancer, le viol, l'homosexualité, le Sida, etc.
C'est un roman fourre-tout, sans âme, sans véritable histoire, hormis le twist à la fin lorsqu'on apprend ce qui réunit les deux femmes, mais qui n'a pas beaucoup de saveur et qui n'est guère original. C'est bien écrit, certes, mais plat, fade, cela manque de vie. L'autrice a voulu aborder trop de thèmes, c'est une véritable salade composée.
J'ai terminé ce roman il y a dix jours, et n'ai pas rédigé ma chronique tout de suite (faute de ma part !) et là, devant ma feuille blanche, j'ai énormément de mal à me souvenir de quoi parle ce roman. Ce qui, vous en conviendrez, n'est pas bon signe.
Quant au titre, il peut laisser songeur. Ces deux femmes ne sont ni heureuses, ni malheureuses. La définition du bonheur serait-elle seulement, comme écrit au début du roman, avoir seize ans et foncer sur une moto, une nuit d'été, la joue collée contre le dos d'un beau garçon ?
Roman à lire pour ceux qui sont vraiment fans de l'autrice, sinon, ce n'est peut-être pas la peine.