Les Chroniques de l'Imaginaire

Des premières neiges aux perséides (Les carnets de Cerise - 5) - Chamblain, Joris & Neyret, Aurélie

Cerise s'attaque cette fois à une enquête dont elle sera elle-même le personnage mystère : elle souhaite en apprendre plus sur son père, décédé alors qu'elle n'avait que quatre ans. A travers des lettres échangées avec sa mère, elle remonte ainsi le fil de ses souvenirs, ce qui va lui permettre de lever le voile sur son passé et dépasser son sentiment de culpabilité pour enfin se rapprocher de sa mère.

Ce cinquième et dernier tome est un peu différent des précédents. Il n'y a pas d'enquête à proprement parler, juste des souvenirs déroulés au fil des échanges entre mère et fille. On alterne ainsi les pages de texte (les lettres de Cerise et sa mère) avec les souvenirs en eux-mêmes. Ces longues pages de texte sont bien moins sympa que les pages de carnets auxquelles on avait affaire précédemment ; les souvenirs, s'ils sont emplis d'émotion, ne suffisent pas à introduire de réelle curiosité pour l'intrigue, vu qu'il n'y a pas réellement de mystère. Tout tourne en effet autour du deuil et de ses différentes étapes, retracées une par une, avant de voir la famille se reconstruire et aller de l'avant. C'est intéressant, mais pas vraiment ce à quoi je m'attendais pour la suite de cette série.

Le récit fait souvent référence aux tomes précédents et aux personnages rencontrés. Globalement, cela donne surtout l'impression que les auteurs souhaitaient apporter un point final à la série, mais qu'il n'y avait plus grand chose à dire. J'ai lu cet ouvrage avec plaisir, mais je l'ai trouvé bien en deça des précédents et je trouve que ce n'est finalement pas plus mal que la série s'arrête là.