L'apparition d'un fantôme convainc Garance et Catherine de quitter le manoir de la Barre-y-va, décidément un endroit maudit. Mais Raoul d'Avenac, alias Arsène Lupin, est bien décidé à démêler l'affaire, pour le bien futur des deux sœurs Montessieux. Les trois pierres déplacées l'intriguent. La piste passe par l'interrogatoire de la mère Vauchel, qui semble connaître certains secrets. Hélas, Lupin arrive trop tard pour l'interroger.
Pour avoir les coudées franches, Lupin a fait croire à l'inspecteur Ganimard, chargé de l'enquête, qu'il était Sherlock Holmes. C'est pourquoi l'inspecteur tombe des nues quand il rencontre un homme qui se présente comme le vrai Sherlock Holmes ! Le célèbre détective est bien décidé à prouver au gentleman-cambrioleur que c'est lui le plus intelligent des deux.
Suite et fin du diptyque qui adapte librement le roman La Barre-y-va de Maurice Leblanc. Librement, en effet : si la trame globale de l'intrigue autour de l'alchimiste et l'or caché est à peu près conservée, avec moult rebondissements, les personnages qui interviennent sont pour leur part modifiés. L'une des sœurs a changé de prénom ; le brigadier Béchoux du roman originel est remplacé par l'inspecteur Ganimard, plus connu ; et surtout, Sherlock Holmes vient mettre son grain de sel, déterminé à damer le pion à son rival, ce qui donne une fin totalement curieuse et inattendue. Le pauvre détective anglais a hérité ici du mauvais rôle, il se monstre prétentieux et désagréable, probablement pour mieux mettre en valeur Lupin qui gagne la partie.
Si je ressors déçue de cette lecture, c'est surtout à cause des dessins. J'avais pourtant apprécié Alain Janolle dans d'autres séries (notamment Fédération où il s'était lâché sur les magnifiques décors). Ici, les décors font leur travail, sans plus, mais les personnages sont affublés de visages caricaturaux taillés à la serpe que je trouve vraiment déplaisants. Je trouve tous les personnages masculins plutôt laids, et si les deux sœurs tirent à peu près leur épingle du jeu niveau dessins, leur domestique Charlotte a des traits assez atroces, par exemple (à première vue, on la prendrait souvent pour un homme).
A noter que la BD commence par un résumé de la première partie, bien pratique et utile pour des ouvrages qui ne peuvent être lus indépendamment.
Je n'ai donc pas été très convaincue, mais il est vrai que je ne suis pas à la base une amatrice d'Arsène Lupin.