Erika est très entreprenante et fait tout ce qu'elle peut pour que Hata s'intéresse à elle. Le pauvre, trop gentil, ne sait comment s'en débarrasser, alors même qu'il en pince plutôt pour Natsuki. Celle-ci aussi voudrait bien se rapprocher de lui, mais ne veut pas l'avouer. Bref, les jeunes gens se tournent autour sans oser s'avouer directement leurs sentiments.
Des sentiments adolescents comme on pourrait les rencontrer dans notre monde actuel... mais transposés dans un monde où les masques sont un élément omniprésent du quotidien. Le mangaka parvient très bien à montrer comment des choses qui nous paraissent ordinaires peuvent devenir puissamment érotiques quand elles deviennent interdites. Apercevoir un morceau de bouche fait fantasmer, alors une langue qui sort pour lécher une glace... ?
Mais il y a aussi ce mur, qui sépare la zone où vivent nos protagonistes d'une zone morte et interdite, le cœur de Tokyo. Qu'y a t'il vraiment de l'autre côté ? Est-il possible que certains disparus aient survécu ? Sur ce point, c'est le personnage de Sagara qui fait avancer l'histoire, car il est assez âgé pour avoir connu le temps d'avant la pandémie et avoir perdu des proches. Ses explications, lors du spectacle des lanternes célestes, sont emplies d'émotion. Mais le mystère demeure.
Et puis il y a aussi les anti-masques. Ceux-là pensent que le virus Yakuto a disparu et qu'il n'y a aucune raison de continuer d'avoir peur et de se protéger. Le mouvement se radicalise, touchant les jeunes avides de vivre "comme avant", plus librement. Le goût de Natsuki pour les films d'autrefois la pousse à se rapprocher d'une autre lycéenne qui a les mêmes goûts qu'elle, Mochizuki, puis de tout un groupe qui pourrait bien avoir un lien avec un groupuscule dangereux...
Cette série évolue décidément très bien, c'est à la fois joli, juste et intéressant, avec ce qu'il faut d'action et de mystère pour ajouter un plus à la romance exotique.