Un soir de finale de Coupe du Monde de football, une tempête solaire gigantesque a lieu et a pour conséquence de tout éteindre sur la Terre. Plus aucun appareil ne fonctionne : téléphones, voitures bardées d'électronique, satellites, centrales nucléaires, trains, avions, etc.
Arianne, dans sa maison-soucoupe semi-enterrée, se retrouve comme tout le monde, complètement désemparée face à cet événement digne d'une fin du monde. Elle n'est pas seule, puisqu'il y a Louise, son amoureuse, Roberta et Miké, leurs voisins, et leurs jumeaux de six ans, des enfants bien étranges qui, bien avant que le Soleil ne fasse des siennes, jouaient ensemble à l'explosion du soleil.
Seules les voitures sans électronique fonctionnent. Mais l’État a pris la décision de les réquisitionner. Il va falloir se battre pour survivre dans ce nouveau monde apocalyptique. A Roanne, un avion s'est écrasé sur l'hôpital, provoquant des morts par centaines. Les magasins sont bien sûr pris d'assaut et dépouillés par les survivants.
Arianne et Louise décident de transformer leur soucoupe en bunker. Lors de leurs sorties en Méhari pour trouver quelque chose à manger, elles recueillent plusieurs personnes, des amies à elle, un couple de personnes âgées qui erraient sur la route, une jeune adolescente traumatisée, la femme du maire. Tout ce monde va former un groupe hétéroclite aux compétences variées qui vont leur permettre de survivre.
Parce que la catastrophe ne s'arrête pas là. Bientôt c'est une tempête de glace qui s'abat sur la Terre, puis des tonnes de cendres. On l'aura compris, c'est la fin du monde, de notre monde. Arianne et ses compères, en tout quinze personnes, vont devoir mettre en œuvre toutes leurs connaissances, leur savoir-faire, leur courage, pour résister. Heureusement que Louise est une bricoleuse acharnée qui entassait quantité d'appareils de toute sorte dans le sous-sol de la maison. Avec tout ce qu'elle a patiemment accumulé, ils réussissent à se défendre contre les éléments, contre les tempêtes, contre les autres (Roberta est une véritable furie lorsqu'elle a une arme dans les mains).
Et puis dans leur groupe il y a Hans, un entomologiste chevronné et curieux, qui va trouver la solution pour manger : les insectes. Au fur et à mesure des semaines, des mois, le groupe s'organise tant bien que mal. Divers événements vont bien sûr se produire. Les jumeaux continuent à voir des choses qui ne se sont pas encore produites et à prévenir les adultes. Mais au fil des mois, des années, le groupe va résister, survivre, rencontrer d'autres personnes et voir la nature reprendre ses droits.
On a là un roman prometteur, mais brouillon, il faut bien le dire. La fin du monde dans les romans est un thème courant. Ici, on se focalise sur un petit groupe hétéroclite, avec des personnages atypiques. C'est parfois crédible, parfois moins. Il y a de nombreux passages très techniques où on nous explique en long en large et en travers comment ils vont construire telle ou telle chose, comment fonctionne tel ou tel appareil, comment cultiver de quoi survivre. C'est très didactique, très détaillé, intéressant mais un peu trop dense et touffu. On sent que l'auteur est un homme qui s'intéresse à énormément de choses et il veut tout mettre dans son roman. Mais cela manque parfois de subtilité.
Il faut également encore travailler sur l'orthographe et la grammaire. Que de fautes ! Hormis bien sûr les accords des genres qui sont volontairement erronés. Arianne a en effet décidé de modifier la langue et impose qu'on applique le genre (féminin ou masculin) selon le nombre de personnes. Dans leur groupe de quinze, il y a plus de femmes que d'hommes. On parlera donc d'elles, et non d'eux. Pourquoi un seul homme prévaudrait du masculin ? Hans et Miké sont d'accord et vont donc parler d'eux au féminin. C'est assez déroutant, mais on se dit, oui après tout, pourquoi pas ? Mais cela n'empêche pas qu'il y a d'autres fautes dans tout le roman, des pluriels manquants, des accords hasardeux, une conjugaison parfois déroutante. Et toujours le fameux "si il" qui fait mal à la fois aux yeux et aux oreilles. Dites-vous "Si il vous plait" ? Non, tout le monde sait dire "S'il vous plait". Alors, s'il vous plait, adoptez-le pour toutes les autres phrases conditionnelles.
Pour conclure, je dirai que ce roman m'a tout de même plu, malgré ses défauts (orthographe, construction, parfois trop didactique, personnages pas assez travaillés pour certains) car il est instructif, rythmé, il foisonne de détails et de trouvailles. L'humour est également présent et certains dialogues sont savoureux. Il y a un fort potentiel. Une note spéciale pour la couverture, magnifique, mais qui n'a pas de lien réel avec le contenu du roman.
Et puis j'habite là où se passe l'action - c'est pour cela que j'ai accepté de le lire - alors c'était pour moi sympathique de reconnaitre des noms que je connais.
Je ne peux que conseiller à Philippe Pinel de continuer à écrire, mais en travaillant encore sur son style, et surtout de faire relire ses écrits par des personnes maitrisant l'orthographe (n'hésitez pas à me contacter pour cela via notre site !).