Illuminations est la nouvelle qui a donné le titre de ce recueil de sept nouvelles et une novella. Avec ses huit récits, Alan Moore nous plonge dans ses différents univers avec brio, et une plume brillante soutenue par une excellente traduction.
Au cours des pages, nous passons d’un bonimenteur capable de faire croire qu’il parle aux fantômes à la femme qui assiste à l’apocalypse en compagnie du fils de Dieu, mais nous visiterons aussi une étrange maison des plaisirs et un parc d’attraction rempli de nostalgie. La novella, de plus de deux cents pages quant à elle, nous fait découvrir l’histoire de l’industrie des comics, comics qui ont fait la réputation de l’auteur.
J’avoue que pour cette dernière, si on n’y connait rien au domaine (ou que l’on n’est pas attiré par les comics), c’est un peu ardu de se plonger dans l’histoire. En revanche, les autres nouvelles sont aisément abordables, même celle qui parle d’apocalypse bien qu’elle soit bourrée de références bibliques parfois obscures. En effet, on comprend aisément à travers les yeux de la femme ce qui se passe, et l’explication de sa rencontre avec le fils du patron est assez amusante. Nul besoin d’avoir lu l’ancien Testament pour comprendre les enjeux de cette fin du monde !
Certaines nouvelles m’ont très fortement rappelé celles de Stephen King, que ça soit dans leur déroulé ou dans la façon qu’à l’auteur de décrire des lieux et de poser des atmosphères. Illuminations, par exemple, m’a rappelé par certains aspects Joyland, de King. Mais transposée en Angleterre.
J’ai aussi beaucoup aimé la première nouvelle qui ouvre le recueil : Le lézard de l’hypothèse avec son univers japonisant, sa maison des plaisirs étranges et surtout le drame qui se noue entre deux pensionnaires et la spectatrice muette qu’est Som-Som.
On le comprend très vite, l’auteur nous entraine à la fois sur différents plans mais aussi dans des univers complétement à l’opposé les uns des autres, et il s’en explique volontiers dans les remerciements où on trouve les sources d’inspirations de ses histoires mais aussi des remerciement pour Edgar Allan Poe qui a inventé le genre de la nouvelle.
Un très bon recueil donc pour ceux qui aiment l’auteur mais aussi les nouvelles, qui est un genre un peu à part dans la littérature.
