Okszy se voit confier la mission de poursuivre les recherches de Rafal et percer les secrets de l’univers. Il demande donc de l’aide au frère Badeni, un moine d’une intelligence supérieure mais à la morale parfois un peu douteuse, puisqu’il brûle la lettre accompagnant les recherches de Rafal. Il a, de plus, des idées bien arrêtées sur la charité chrétienne qui ne plaisent pas forcément à Okszy.
Afin de trouver quelqu’un pour les aider dans leur entreprise, ils accrochent sur les panneaux de la ville un problème très compliqué à résoudre. Ils choisiront la personne qui sera capable de résoudre le problème, mais aussi d’écouter leur théorie sur l’héliocentrisme.
A leur grande surprise, quelqu’un propose une solution au bout de quelques heures, et ce quelqu’un est une jeune fille de quatorze ans, Jolenta, qui aimerait pouvoir effectuer des recherches mais n’est pour l’instant que simple assistante de M. Kolbe. M. Kolbe qui s’approprie d’ailleurs sans vergogne le travail de la jeune fille et qui le présente en son nom à son mentor M. Piast.
Ce tome trois démontre avec beaucoup de force combien le travail des femmes en science a servi aux hommes qui s’en sont emparé et en ont récolté les lauriers. Sur un fond de religion omniprésente (il ne faut pas avoir d’idées hérétiques, et la terre doit être au centre de l’univers), on suit les découvertes majeures en astronomie d’un petit groupe d’hommes qui refuse le dogme catholique du géocentrisme.
J’ai été particulièrement interpelée par la fin de ce tome qui est consacrée à Vénus. En effet, j’ai appris que les scientifiques de l’époque refusaient de la voir pleine à certaines périodes car cela ne collait pas avec les théories qu’ils tentaient de démontrer depuis des années. Très intéressant donc.
Cette série tient vraiment toute ses promesses en nous faisant découvrir tout un pan de l’histoire qu’on résume souvent à religion contre science, alors qu’il y a beaucoup plus de nuances que cela.
