Clay, le démon personnel de Marcus, a été renvoyé aux enfers pour incompétence caractérisée et c’est Kradoch, un démon supérieur, qui le remplace auprès de l’adolescent. Et l’une des premières choses qu’il lui enseigne, c’est qu’il peut vraiment avoir tout ce qu’il veut. Y compris de l’argent à gogo. Le démon ne sait juste pas d’où vient l’argent qu’il fournit, il se contente de le faire disparaître d’un autre endroit…
Très vite, Marcus se laisse tenter. Il fait disparaître le petit ami de Jesslinda en l’envoyant à l’autre bout du monde, met sous sa coupe le proviseur afin de n’avoir que des bonnes notes, bref, il devient un crétin arrogant et imbuvable. Et personne n’est dupe.
Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il est surveillé par une agence gouvernementale qui suit le moindre de ses mouvements. Enfin, qui essaie. Leur agent infiltré dans la maison de Marcus passant 22h sur 24 à dormir plutôt qu’à surveiller l’adolescent (je vous laisse la surprise sur « qui est l’agent infiltré »).
Marcus vient à se demander si, dans le fond, il n’était pas mieux quand Clay était là, même si le démon était le plus maladroit de tous les démons ?
Je m’étais posé pas mal de questions à la fin du premier tome et force est de constater que plusieurs questions restent sans réponse. On voit très peu les parents de Marcus dans ce volume, et son père semble toujours à fond sur les tutoriels internet tandis que sa mère continue de faire du yoga.
Le gouvernement réussit finalement à obtenir quelque chose de Marcus (un dragon, rien que ça), mais le prix est un peu élevé, avec la destruction de plusieurs bâtiments (ce dont ils se fichent éperdument, il faut bien l’avouer). Quant à Jesslinda, elle passe une bonne partie de l’histoire à éviter Marcus, puis à tenter de se venger parce que déjà il a pris la grosse tête, et qu’ensuite il a envoyé son petit ami de l’autre côté du globe. Ça fait beaucoup quand même…
Bref, un second tome tout aussi déjanté que le premier. Le dessin est toujours aussi sympa, avec un gros coup de cœur pour le combat contre le dragon. Entre les poses héroïques de Marcus — sous sa forme de barbare wisigoth —, la tête du dragon qui se prend des coups et une magnifique double page pour le coup final terrassant la bête, j’avoue que j’ai passé un excellent moment. Et que j’ai beaucoup ri.
Le format inhabituel d’une centaine de pages permet vraiment à l’auteur et au dessinateur de prendre du temps pour développer les différents arcs de l’histoire et on voit qu’ils s’éclatent à le faire. Et le résultat est vraiment drôle.
Et avec le rebondissement qui intervient sur la dernière page je n’ai qu’une phrase à dire : vivement le tome 3 !