Les Chroniques de l'Imaginaire

La femme de ménage (La femme de ménage - 1) - McFadden, Freida

Milly sort tout juste de prison et peine à trouver un emploi. Ses antécédents rebutent quiconque voudrait l’embaucher, alors quand elle décroche un poste de femme de ménage à demeure dans une riche famille bourgeoise à Long Island, elle fait taire les craintes qu’elle a eu en visitant la maison et en particulier la chambre où elle résidera. Tout plutôt que de continuer à vivre dans sa voiture !

Milly découvre donc la famille Winchester. Il y a Nina, femme au foyer un peu ronde, au brushing impeccable et aux vêtements invariablement blanc. Andrew, le quadragénaire séduisant, et Cecelia, la fille du couple, toujours habillée avec des robes à froufrou et rarement souriante. Leur maison est immense et le jardin est entretenu par un jardinier taciturne qui met en garde Milly à son arrivée. Mais la jeune femme décide de l’ignorer car elle a besoin de cet emploi et pense qu’elle a trouvé une bonne place.

Mais très vite elle comprend qu’être la femme de ménage de cette famille ne va pas être de tout repos. Nina est d’humeur changeante et la prend en défaut dès que possible, tandis que Cecelia a décidé qu’elle serait son ennemie. Heureusement qu’Andrew et sa gentillesse sont là pour contrebalancer l’ambiance délétère que Nina entretient en soufflant jour après jour le chaud et le froid dans la vie de Milly.

Mais des questions taraudent Milly depuis son arrivée. Pourquoi la porte de sa chambre au grenier ne ferme-t-elle que de l’extérieur ? Et quelle est cette rumeur affirmant que Nina a tenté de tuer sa fille quelques années auparavant ?

On se retrouve dans un quasi huis clos où deux femmes s’affrontent dans une relation complétement déséquilibrée. D’un côté, la repris de justice qui veut juste sortir de la misère, et de l’autre la femme qui semble tout avoir et être à moitié folle. Et c’est dans ce « semble » que ce joue toute l’intrigue de ce roman.

En effet, on navigue entre relations toxiques et moments lumineux, entre peur et espoir, entre vérités et mensonges et tout s’imbrique d’une façon telle qu’on se pose pas mal de questions très vite. Qui est vraiment Nina ? Et pourquoi Cecelia n’aime pas Milly ? Et pourquoi Andrew reste-t-il avec Nina alors que celle-ci semble être la pire des mères et des épouses ?

L’intrigue est très bien rythmée, ce roman est un excellent page turner, et l’autrice joue avec nos nerfs d’une main de maître. Et il faut bien l’avouer, la dernière partie où tout se dénoue est très satisfaisante. Mais ça, vous le découvrirez par vous-même.

Notez qu’il ne faut pas se fier à la phrase d’accroche sur la couverture, elle n’augure absolument rien de ce qui vous attend dans ce roman !