Une grosse météorite se rapproche de la Terre. Avec cette Fin du Monde annoncée, toute idée de lutte contre le dérèglement climatique a été abandonnée depuis longtemps, et la protagoniste vit dans un monde maltraité, surchauffé et pollué.
Elle a cessé depuis des années d'écouter les nouvelles, invariablement mauvaises de toute façon, et elle ignore donc en se réveillant à son heure habituelle que c'est le dernier jour. Non qu'elle aurait changé quoi que ce soit à sa routine si elle l'avait su, de toute façon. Pendant ce temps qui reste, elle va se remémorer sa vie, ses luttes et son amour.
Ce court roman entremêle harmonieusement les codes de l'anticipation et de la littérature engagée. Comme le titre l'indique, nous sommes dans le futur proche, et la situation s'est dégradée logiquement tant sur le plan écologique que sur les plans politiques et sociétaux. Ce que décrit l'autrice ici est une évolution de la situation présente vraisemblable de façon inquiétante.
Le personnage central est une femme de quatre-vingt ans, qui a donc vécu les changements ayant mené à cette situation, et le lecteur les voit par ses souvenirs. C'est habilement fait, sans lourdeur ni prêchi-prêcha, mais vise néanmoins à alerter les lecteurs sur un futur possible, voire probable si la trajectoire actuelle d'inaction ne change pas. Une lecture rapide mais agréable pour ce premier roman d'une écrivaine impliquée dans les problématiques de notre temps.
