Fraîchement débarquée sur la planète Gaïta-51c, l'ethnologue Annesley Carr fait rapidement la connaissance de son sujet d'étude. Les autochtones, des êtres à huit bras munis de quatre trompes au sommet du crâne, sont tout à fait amicaux et l'accueillent avec joie dans leur paisible société de chasseurs-cueilleurs. Seule ombre au tableau : Flávio, le garde du corps qu'on lui a assigné, un rustre porté sur l'alcool.
Le gros point fort de Dissonances sur Gaïta est la présentation d'une race extraterrestre crédible dans sa biologie et sa culture. On découvre les Gaïtiens à travers les yeux d'Annesley, on se pose les mêmes questions qu'elle et on s'attache à ses efforts pour établir un premier contact avec eux.
Parmi les autres nouvelles, j'ai souri de l'ironie dramatique du Dilemme de Bokil, du commentaire mordant d'Une nuit sans étoiles et de l'utopie chamboulée de Pardon à Simov. À l'inverse, j'ai été ému par Un Omamori rouge et or, Voiles de Lumière et Promenez-vous avec le Petit Prince.
Dans l'ensemble, Dissonances sur Gaïta est un recueil de SF assez sympathique.